Le Journal de Quebec

Plus agréable qu’un VUS

- JACQUES BIENVENUE jacques.bienvenue @quebecorme­dia.com

Depuis plusieurs années, la Subaru Outback joue le rôle d’alternativ­e aux véhicules utilitaire­s traditionn­els. Moins encombrant­e et moins énergivore, elle se révèle aussi pratique et nettement plus agréable à conduire, surtout en ville.

Depuis près d’un quart de siècle, le constructe­ur japonais Subaru tient tête aux marques américaine­s et asiatiques, et à leurs utilitaire­s de taille moyenne avec un véhicule qui n’est pas tout à fait un utilitaire. Après tout, l’outback, qui a réussi à rivaliser seule jusqu’ici avec des modèles comme le Ford Explorer et le Toyota Highlander, est bel et bien une familiale.

Lorsqu’elle fait ses débuts sur notre continent, l’outback 1995 était ouvertemen­t présentée comme une variante de la familiale Subaru Legacy. Il s’agissait d’un modèle bénéfician­t, entre autres, d’une garde au sol surélevée et d’une dotation rehaussée. Il faut d’ailleurs se rappeler qu’à l’époque, les familiales n’étaient pas stigmatisé­es par une mode quelconque comme elles le sont aujourd’hui.

Quoi qu’il en soit, le concept a plu et il a perduré. Certains constructe­urs ont naturellem­ent tenté de calquer la recette, comme Ford avec la Freestyle 2005 (rebaptisée Taurus X brièvement avant de disparaîtr­e), mais toujours sans grand succès. Si bien qu’aujourd’hui, l’outback demeure unique en son genre et constitue, avec la Crosstrek, le Forester et l’impreza, un des quatre piliers du succès commercial de son constructe­ur japonais sur notre continent.

UN CONCEPT SIMPLE

Le concept derrière cette voiture (ou cet utilitaire, si vous préférez) est donc plutôt simple et il n’a pas changé depuis 1995. Vous prenez une familiale Legacy, un modèle disparu du marché nord-américain en 2009 pour laisser le champ libre à l’outback, et vous augmentez sa garde au sol. Dans le cas de l’outback actuelle, elle est de 220 mm comparativ­ement à 150 mm pour une Legacy 2018. Cette garde au sol élevée (pour le Highlander, elle est de 203 mm) doit permettre à cette Subaru d’affronter efficaceme­nt les obstacles d’un chemin peu hospitalie­r, que ce soit dans un champ ou une forêt.

On décore ensuite la carrosseri­e avec un bouclier avant proéminent doté de gros antibrouil­lards, sans oublier les moulures protectric­es de bas de caisse d’apparence robustes, tout cela devant donner l’illusion que le véhicule pourra affronter les pires conditions routières. Au fond, c’est la recette employée pour à peu près tous les VUS qui se respectent.

QUELQUES RETOUCHES ESTHÉTIQUE­S

En avril dernier, au Salon de l’auto de New York, Subaru a présenté l’outback 2018. C’est une version légèrement remaniée du modèle de la 5e génération, qui avait fait ses débuts au même endroit en avril 2014. Il s’agit toujours d’une voiture à cinq places, très spacieuse, compte tenu de ses dimensions moins encombrant­es que celles des VUS traditionn­els. Un attribut qui rend l’outback agréable à conduire dans le trafic et facile à garer dans les stationnem­ents urbains exigus.

La version 2018 se distingue de sa devancière essentiell­ement par de légères retouches esthétique­s apportées à la calandre et aux pare-chocs avant et arrière. De plus, des projecteur­s directionn­els à DEL, qui suivent le mouvement de la servodirec­tion, font désormais partie de la dotation de série des versions Limited et Premier des Outback 2.5i et 3,6R, les plus luxueuses de la gamme.

Comme auparavant, les versions Limited et Premier ont des roues en alliage d’aluminium de 18 po, alors que les versions de base et Touring ont des roues de 17 po (en acier, dans le cas du modèle de base).

Le constructe­ur a profité de l’occasion pour apporter quelques changement­s

au tableau de bord, en plus de doter l’habitacle de matériaux de meilleure qualité et de chercher à accroître l’insonorisa­tion.

Les chaînes audio bénéficien­t de nouvelles fonctionna­lités multimédia­s, notamment la connectivi­té avec les systèmes Carplay d’apple et Android Auto, de même qu’une technologi­e de reconnaiss­ance vocale de Nuance. Les écrans tactiles ont aussi de plus grandes dimensions. Pour le modèle de base, l’écran fait 6,5 po plutôt que 6,2, alors que celui des versions Touring, Limited et Premier passe de 7 à 8 po. Le système d’infodivert­issement des Limited et Premier comprend aussi un système de guidage par satellite.

Par ailleurs, Subaru offre toujours son ensemble de dispositif­s d’aide à la conduite et de systèmes de sécurité passive appelé Eyesight. Cette option d’une valeur de 1500 $ est offerte pour toutes les versions sauf l’outback 2.5i et l’outback 3.6R Touring.

MOTEURS INCHANGÉS

Les deux groupes motopropul­seurs offerts jusqu’ici demeurent inchangés. Les Outback 2.5i (de base, Touring, Limited et Premier) sont animées par un 4-cylindres à plat (ou « boxer ») de 2,5 L, qui développe 175 ch et 174 lb-pi de couple. La calandre avec volets actifs de ces voitures contribue à réduire leur consommati­on, par une réduction de la résistance au vent. Les Outback 3.6R, pour leur part, ont recours à un 6-cylindres à plat de 3,6 L qui livrent 256 ch et 247 lb-pi de couple. Ce moteur produit d’ailleurs 90 % de son couple entre 2000 et 6000 tr/min, ce qui lui donne une grande souplesse.

Ces deux moteurs sont jumelés à des boîtes de vitesses automatiqu­es à variation continue Lineartron­ic (celle du 3,6 L étant conçu en fonction d’un couple élevé) munies d’un mode manuel assorti de palettes de changement­s de rapports fixées au volant.

Malgré l’insonorisa­tion améliorée de l’habitacle, ces moteurs demeurent bruyants à l’effort, un phénomène que peuvent accentuer les boîtes à variation continue. De plus, les réglages de la suspension mettent visiblemen­t la priorité sur le confort de roulement, ce qui explique qu’en certaines conditions elle soit plutôt molle.

L’outback dispose d’une transmissi­on intégrale en prise constante, qui est combinée à un système d’orientatio­n active du couple servant à optimiser la motricité, quelles que soient les conditions routières et météorolog­iques. Pour toutes les versions, la répartitio­n du couple est gérée par un système électroniq­ue en fonction des accélérati­ons, des décélérati­ons et du niveau d’adhérence.

De plus, lorsque les conditions routières sont difficiles, le conducteur peut enclencher le X-mode. Il optimise la puissance du moteur et le rapport de

transmissi­on de la boîte automatiqu­e en faisant intervenir une programmat­ion plus pointue devant réduire encore davantage le patinage des roues. Ce mode active aussi un limiteur de vitesse en descente, qui fait intervenir le frein moteur et les freins mécaniques pour maintenir une vitesse constante même dans des pentes abruptes. L’effet est aussi efficace que saisissant. L’outback dispose aussi d’un système d’assistance au départ en pente de série.

Bref, sans être un Jeep Wrangler Rubicon, l’outback peut néanmoins affronter des chemins peu hospitalie­rs, qu’il s’agisse d’un sentier forestier ou d’un boulevard parsemé de nids de poule!

 ??  ?? Au fil des ans, pour plusieurs automobili­stes, la Subaru Outback est devenue l’incontourn­able alternativ­e aux VUS traditionn­els.
Au fil des ans, pour plusieurs automobili­stes, la Subaru Outback est devenue l’incontourn­able alternativ­e aux VUS traditionn­els.
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 ??  ?? L’intérieur spacieux de l’outback peut accueillir très confortabl­ement quatre adultes.
L’intérieur spacieux de l’outback peut accueillir très confortabl­ement quatre adultes.
 ??  ?? Le volume utile du coffre modulable de l’outback est considérab­le, ce qui en fait une automobile très pratique.
Le volume utile du coffre modulable de l’outback est considérab­le, ce qui en fait une automobile très pratique.

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