Une médaille d’or et « un souci de moins » pour Boisvert-lacroix
Le Québécois gagne le 500 m à la Coupe du monde de Calgary
Alex Boisvert-lacroix a révélé ses intentions à l’approche des Jeux olympiques en remportant l’épreuve de 500 m de la Coupe du monde de patinage de vitesse, hier à Calgary.
Il s’est élancé dans la troisième des 10 paires et son chrono de 34,31 s a tenu bon. Le Sud-coréen Min Kyu Cha, à un centième de seconde (34,314), et le Finlandais Mika Poutala (34,38 s) ont été les deux plus rapides derrière le Québécois qui signe sa première victoire et son cinquième podium en carrière en Coupe du monde.
« Honnêtement, je pensais que j’allais terminer cinquième, avec ce chrono-là. Quand j’ai fini, je me suis dit : “Ouf, ça va me placer environ cinquième.” Mais j’étais surpris, les temps qui suivaient n’étaient pas aussi bons. Je ne comprenais pas. Quand j’ai été certain de faire le top 5, j’ai célébré, parce que c’était bon pour moi. Puis, quand j’ai été assuré d’une médaille, le stress a encore augmenté, parce que je savais que j’avais une chance pour l’or », a commenté le patineur originaire de Sherbrooke, joint avant la cérémonie des médailles.
Parmi les autres Canadiens, Laurent Dubreuil a terminé 12e, à 24 centièmes du gagnant, et Gilmore Junio a été disqualifié après avoir fait une chute dans le droit menant à l’arrivée.
UN SOUCI DE MOINS
À l’instar de son coéquipier Dubreuil, gagnant lui aussi d’un programme de 500 m à Heerenveen il y a trois semaines, Boisvert-lacroix a solidifié ses assises dans le processus de sélection olympique. Lors des sélections nationales, au mois de janvier, il devra obtenir l’un des trois postes que détient le Canada sur cette distance aux Jeux, mais cette médaille en Coupe du monde le protège dans l’éventualité où le pays devrait faire des choix parmi les patineurs ayant rempli les critères afin de rencontrer le maximum de 10 hommes qu’il pourra envoyer à Pyeongchang.
« Pour moi, c’est un souci de moins », affirme l’athlète de 30 ans dont le chrono de 34,31 s devrait également lui permettre de satisfaire à un autre critère, celui d’avoir réalisé l’un des 16 meilleurs temps au monde au terme de la quatrième Coupe du monde, à Salt Lake City, la semaine prochaine.
LE TOP 5 À LA PORTÉE
Par cette victoire, le Québécois a fait un bond dans le classement, passant du 15e au 17e rang. Il détient maintenant 187 points et suit Dubreuil, sixième avec 194.
Aux deux autres épreuves de 500 m, vendredi et samedi prochains, se rattache un autre enjeu. Tout patineur canadien qui s’inscrira dans le top 5 de ce classement se qualifiera automatiquement pour les Jeux sans avoir à vivre le supplice des sélections nationales.
« On regardera après les deux courses à Salt Lake. C’est tellement serré que je préfère me concentrer sur mon propre résultat. C’est en pensant de cette façon que ç’a toujours mieux été. Pour l’instant, je suis sur une pente montante », observe avec modération Boisvert-lacroix.