L’étincelle se fait attendre
Joe Veleno n’est pas inquiet malgré sa production offensive décevante
Les hommes de hockey répètent souvent qu’il est ingrat de juger un joueur uniquement par ses statistiques. Toutefois, force est d’admettre que les quatre buts en 30 matchs marqués par Joe Veleno jusqu’à présent cette saison sont insuffisants, et il est le premier à le reconnaître.
La pression était extrêmement élevée sur les épaules du jeune Montréalais en début de saison. En fait, elle l’est depuis qu’il a obtenu le statut de joueur exceptionnel en 2015, lui permettant de faire ses débuts dans la LHJMQ à 15 ans.
Toutefois, après deux saisons passées à jouer un rôle de soutien au sein d’équipes aspirantes aux grands honneurs, Veleno est le maître du navire cette saison. L’équipe en a fait son capitaine et le succès de l’équipe repose grandement sur ses épaules.
LENT DÉPART
Depuis le début de la présente campagne, Veleno compte quatre buts et 27 points. À sa défense, les Sea Dogs ne représentent pas la puissance qu’ils ont déjà été. Mais quand même.
« Je pense que mon jeu est couci-couça depuis le début de la saison, a reconnu lui-même le joueur de centre de 17 ans lors d’un entretien téléphonique avec Le Journal. J’ai connu un départ difficile, un peu comme toute l’équipe, mais au cours des derniers matchs, j’ai l’impression de retrouver mon rythme. Je me suis peut-être mis un peu de pression en début d’année. Je n’étais pas habitué à ce que l’équipe compte sur moi pour gagner, mais j’adore ça. »
Après deux premières saisons de 13 buts, Veleno a tenté de changer ses tendances et de lancer davantage au filet. Au cours de ses deux premières saisons, il a maintenu des moyennes de 2,43 et 2,37 lancers par rencontre. Cette saison, sa moyenne a grimpé à un peu plus de trois tirs par match.
« Je dois aussi aller un peu plus au filet. C’est là que les buts se marquent ici et dans la LNH. »
UNE ADAPTATION
L’entraîneur des Sea Dogs, Josh Dixon, ne se soucie pas trop, lui non plus, du faible nombre de buts marqués par son capitaine.
« Aurait-il aimé marquer plus de buts ? Oui. Est-ce qu’on aurait aimé qu’il marque plus de buts ? Oui également, a-t-il tout de même reconnu. On a perdu plusieurs matchs par un seul but cette saison et, avec quelques filets supplémentaires, on aurait quelques points de plus au classement. Par contre, pour moi, l’important est de voir la progression de Joe depuis le début de la saison. Il commence à trouver son rythme et j’ai trouvé qu’il a joué deux très bons matchs contre la Russie. On s’attend à ce que son jeu ne cesse de s’améliorer. »
Pour Dixon, le lent départ de son joueur de centre peut s’expliquer de plusieurs façons.
« Il a eu plusieurs ajustements à faire cette saison. Premièrement, il est revenu du tournoi Ivan Hlinka après avoir remporté la médaille d’or et il a dû se taper un long camp d’entraînement. C’est toujours difficile pour un joueur de revenir de ce tournoi, un peu comme pour ceux qui participent au Championnat mondial junior. De plus, il n’a que 17 ans et après avoir joué un rôle de support pendant deux ans, cette année, c’est lui qui conduit l’autobus. »