Le canada nen déménagera pas son ambassade
OTTAWA | (Agence QMI) Le gouvernement Trudeau a assuré hier qu’elle ne déménagerait pas, comme le feront les États-unis, son ambassade israélienne de Tel-aviv à Jérusalem, sans toutefois critiquer la décision controversée du président Donald Trump.
« Notre position à nous est claire. On n’a aucune intention de déménager la nôtre », a confirmé la ministre du Développement international, Marie-Claude Bibeau, à son arrivée au caucus libéral.
Il s’agit d’une « décision unilatérale des États-unis », a dit Andrew Leslie, le secrétaire parlementaire de la ministre des Affaires étrangères, refusant de préciser si le geste inquiétait le gouvernement canadien.
Le ministère s’est contenté de réitérer sa position traditionnelle dans le conflit israélo-palestinien.
« La question du statut de Jérusalem ne peut être résolue que dans le cadre d’un règlement général du conflit israélo-palestinien […] Nous demeurons fermement engagés à l’objectif d’une paix juste, globale et durable au Moyen-orient, qui inclut la création d’un État palestinien vivant côte à côte avec l’état d’israël dans la paix et dans la sécurité », a indiqué l’attaché de presse de la ministre Chrystia Freeland, Adam Austen.
PROMESSE EN 1979
L’idée de déménager l’ambassade israélienne a déjà été évoquée au Canada. Le chef du Parti progressiste-conservateur, Joe Clark, en avait fait la promesse durant la campagne électorale de 1979. Il y avait toutefois renoncé une fois au pouvoir, craignant une levée de boucliers dans le monde arabe.
« La décision est inacceptable. À une époque où il faut unifier les gens, ça sème la division et c’est contre-productif », a affirmé en point de presse le chef du Nouveau Parti démocratique, Jagmeet Singh. Il a invité le gouvernement Trudeau à faire preuve d’un plus grand leadership et de dire publiquement que la situation était inacceptable.
L’opposition conservatrice s’est gardée de commenter la nouvelle, prétextant qu’il s’agit d’une décision qui regarde les États-unis.
L’organisation juive B’nai Brith a de son côté appelé le premier ministre canadien à « reconnaître la réalité » et à imiter l’administration Trump.