Couillard accuse Legault de faire de la « politique de bas étage »
Dans un bilan de fin de session à forte saveur électorale, le premier ministre Philippe Couillard a livré une charge à fond de train contre son rival caquiste François Legault, à qui il reproche de faire « de la politique de bas étage ».
À l’heure où la CAQ multiplie les efforts pour attirer le vote anglophone et que le Parti libéral fait tout pour conserver cet électorat qui lui est généralement favorable, c’est en anglais que le premier ministre a sorti l’artillerie lourde.
M. Legault fait de la « politique facile », de « la politique de bas étage », a dit le chef libéral.
Un peu plus tôt, en français, il a qualifié M. Legault de « politicien de l’ancien siècle ».
LE « NOUVEAU QUÉBEC »
« Je vais lui laisser faire cette vieille politique. Ce qui nous intéresse, c’est le nouveau Québec », a martelé le premier ministre, en répétant ce qui semble être la nouvelle marque de commerce du Parti libéral à un an du prochain rendez-vous électoral.
Bonne gestion des finances publiques, marges de manoeuvre retrouvées pour réinvestir en santé et en éducation, M. Couillard estime que le chemin parcouru par son gouvernement depuis les dernières élections générales est « exemplaire ».
Un bilan qui est « très loin du portrait constamment pessimiste » que brosse François Legault, a pesté le premier ministre.
« La CAQ, c’est n’importe quoi, c’est constamment n’importe quoi. C’est presque caricatural », a dit M. Couillard, qui n’a glissé que quelques mots à propos du chef péquiste Jean-françois Lisée, le « maître de la tactique quotidienne ».
ATTRISTÉ PAR SA DÉFAITE
Au dernier jour de la session parlementaire, le chef du PLQ est revenu brièvement sur sa défaite dans Louis-hébert, l’ancien comté de Sam Hamad, jadis un château fort libéral, qui est passé aux mains de la caquiste Geneviève Guilbaut. « Ça m’a fait beaucoup de peine, la partielle de Louis-hébert », a reconnu M. Couillard.
Il a expliqué l’échec de sa formation politique en partie avec le départ, à mi-campagne, de son candidat controversé, Éric Tétrault. M. Couillard a aussi pointé, « en toile de fond, toute cette histoire de pseudo changement » offert par la CAQ.
Le chef libéral promet de se reprendre. « Je suis un combattant doux [...], mais je suis pas mal plus tough que le monde pense », a-t-il prévenu.
Les travaux à l’assemblée nationale reprendront le 6 février 2018.