Le Journal de Quebec

L’ARGENT DU SPORT Stades et amphithéât­res sous pression avec Donald Trump

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Le président américain aime bien rappeler que l’économie de son pays et les marchés boursiers se portent plutôt bien depuis son élection.

La réforme fiscale qu’il propose présenteme­nt aux Américains aurait pour effet de solidifier davantage l’économie. Les nouvelles mesures fiscales républicai­nes risquent toutefois d’être décriées vigoureuse­ment par un groupe de gens favorable au Grand Old Party.

On parle ici de la confrérie des richissime­s propriétai­res d’équipes sportives profession­nelles, pour qui il deviendrai­t alors beaucoup plus difficile d’accéder à des fonds publics et de bénéficier d’avantages fiscaux lorsque viendra le temps de financer la constructi­on de nouveaux stades et amphithéât­res.

RESTER PLUS LONGTEMPS

Au départ, de telles mesures mèneront fort probableme­nt à une certaine forme de chantage de la part des propriétai­res.

Certains menaceront de déménager ou de vendre leur équipe s’ils doivent financer eux-mêmes la constructi­on d’un nouveau domicile. Mais comme les équipes génèrent la plupart du temps des revenus considérab­les, les propriétai­res refuseront de déménager leur équipe ou de s’en départir.

Ce que l’on risque plutôt d’observer, ce sont des équipes qui évolueront plus longtemps dans le même stade, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose.

Présenteme­nt, la durée de vie des stades et amphithéât­res sportifs se limite parfois à une vingtaine ou une trentaine d’années.

Par exemple, les Falcons d’atlanta, dans la NFL, viennent d’emménager dans un nouveau stade, eux qui évoluaient dans un stade datant d’à peine 25 ans. À Ottawa, les Sénateurs souhaitent déménager au centre-ville. Ils délaissera­ient ainsi un amphithéât­re inauguré en 1996 en banlieue de la capitale fédérale.

QUEL IMPACT CHEZ NOUS ?

Ces changement­s proposés chez nos voisins du sud pourraient-ils accélérer le processus visant à ramener des équipes de sport profession­nel au Canada et au Québec ?

Les plans d’expansion de la LNH et du baseball majeur, deux circuits qui souhaitent passer à 32 équipes, seront-ils compromis par une éventuelle réforme fiscale américaine ? Pareil scénario jouerait en faveur des groupes se consacrant à un retour des Nordiques à Québec et des Expos à Montréal.

En grand amateur de sport, Donald Trump pourrait-il revenir sur sa décision ? À en juger par les séances de défoulemen­t dominicale­s de Trump sur Twitter avec les joueurs de la NFL, ce n’est pas demain la veille qu’il déliera les cordons de la bourse pour plaire aux propriétai­res d’équipes.

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Le président veut réduire les avantages fiscaux aux propriétai­res américains d’équipes sportives profession­nelles.

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