Le Journal de Quebec

Leurs gestes épiés par les policiers au Centre Bell

- ANTOINE LACROIX

La présence policière vendredi soir au Centre Bell où des membres des Hells Angels assistaien­t à des combats d’arts martiaux marque l’intensific­ation de la lutte aux motards amorcée par la Sûreté du Québec.

Des membres en règle et de nombreux motards des clubs supporteur­s y étaient pour assister aux combats de l’organisati­on TKO. Le rassemblem­ent soulignait le début des festivités du 40e anniversai­re des Hells Angels.

DISCRETS

Des agents vêtus de vestes de l’escouade régionale mixte à la lutte au crime organisé étaient aussi au rendez-vous pour observer leurs moindres faits et gestes.

Quelques motards étaient identifiés aux couleurs des Hells Angels, mais la plupart avaient opté pour un habillemen­t plus discret, sans démontrer leur appartenan­ce au « 81 », un des surnoms du gang.

REPÉRÉS

Une fois les combats commencés dans le ring et les Hells bien assis sur leurs sièges, plusieurs agents habillés en civil ont fait leur apparition, caméra vidéo et appareils photo à la main. Au moins sept agents ont été dénombrés seulement pour cette tâche, selon ce que Le Journal a pu observer.

Chaque personne qui s’est trouvée en présence des motards a été soigneusem­ent filmée et photograph­iée. C’est une étape cruciale pour les policiers qui profitent de ces rassemblem­ents pour rafraîchir leurs renseignem­ents et avoir des images récentes des membres et de leurs supporteur­s.

Tentant tout de même d’être discrets, les agents se sont fait rapidement repérer par les motards.

Un Hells a même voulu rire de la situation en tendant son téléphone cellulaire à un policier, lui demandant de prendre une photo de tout leur groupe. Amusé, l’agent l’a fait sans broncher.

Puis, lors du combat principal, une demi-douzaine de policiers en uniforme de l’escouade Éclipse du Service de police de la Ville de Montréal se sont installés tout juste devant la section où les Hells étaient assis.

L’un d’eux s’est mis à crier des remarques assez arrogantes aux agents, mettant notamment en doute leurs compétence­s en langue française dans un langage plutôt coloré.

Malgré tout, la soirée s’est déroulée sans encombre.

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