Deux Palestiniens tués dans des raids israéliens
RAMALLAH | (AFP) Deux Palestiniens ont péri hier dans des raids aériens israéliens sur Gaza en riposte à des tirs de roquettes, et plus de 150 ont été blessés lors de heurts en Cisjordanie occupée, trois jours après la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’israël.
Le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas a enjoint les Palestiniens à « poursuivre la confrontation et à l’élargir à tous les points où l’armée israélienne est présente » dans une déclaration publiée hier soir.
En signe de protestation contre la décision de Donald Trump, Mahmoud Abbas a décidé de ne pas recevoir le vice-président américain Mike Pence lors d’une visite prévue mi-décembre en Israël et en Cisjordanie, a indiqué son conseiller Majdi al-khalidi.
MANIFESTANTS
Hier, des Palestiniens sont de nouveau descendus dans les rues à Jérusalem-est et en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l’armée israélienne depuis 50 ans, ainsi que dans la bande de Gaza, pour protester contre la décision américaine.
Les protestataires ont lancé des pierres sur les soldats qui ont riposté en tirant des balles en caoutchouc ou réelles et des gaz lacrymogènes, selon l’armée.
À Jérusalem-est, occupée et annexée par Israël, la police a dispersé des manifestants avec des grenades assourdissantes.
Selon le Croissant-rouge, 171 Palestiniens ont été blessés hier en Cisjordanie occupée et 60 dans la bande de Gaza, soit par des tirs, l’inhalation de gaz lacrymogène ou sous les coups des forces de sécurité.
S’ajoutent à ces blessés quatre Palestiniens tués depuis jeudi, lorsque les protestations avaient débuté.
« RÉPONSE DOULOUREUSE »
Deux ont été tués dans des heurts vendredi et deux activistes du Hamas ont péri hier dans des raids aériens israéliens après des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza, limitrophe d’israël, contre le territoire israélien. Les tirs de roquettes n’ont pas fait de victimes.
L’aviation israélienne a visé des cibles « militaires » dans la bande de Gaza contrôlée par le mouvement islamiste Hamas, considéré comme une organisation « terroriste » par Israël.
Hier, un haut responsable militaire israélien, le général Yoav Mordechaï, a prévenu qu’une poursuite des tirs depuis l’enclave palestinienne provoquerait une réponse « douloureuse » de la part d’israël.
Cet accès de violences est survenu après la décision mercredi de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’israël et d’y transférer à l’avenir l’ambassade américaine.
Jérusalem constitue un sujet passionnel. Depuis la création d’israël en 1948, la communauté internationale n’a jamais reconnu cette ville comme capitale. Elle considère que son « statut final » doit être négocié entre Israéliens et Palestiniens.