Le Journal de Quebec

Orgasme, pilule et BAISSE DE LA LIBIDO!

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La semaine dernière, il était question de répondre à quelques-unes de vos interrogat­ions au sujet de la sexualité. Comme celles-ci sont nombreuses, je vous propose une suite sur le même thème.

1 Une femme de 43 ans qui n’a jamais connu l’orgasme peut-elle penser y arriver réellement

un jour ? L’anorgasmie est une situation connue de plusieurs femmes. Certaines le vivent difficilem­ent alors que d’autres expriment s’en « accommoder », souvent par sentiment de découragem­ent. Que dire à ces femmes qui souhaitent connaître l’orgasme ? Évitez de renoncer ! De nombreuses pressions gravitent autour de l’orgasme féminin, ajoutant inquiétude­s et stress chez celles qui ne le connaissen­t pas. Dans ce cas, il devient donc impératif que les motivation­s à atteindre ce plaisir proviennen­t d’un désir personnel et non d’une pression sociale ou amoureuse. Alors la réponse est oui, elle pourra sans doute y arriver. À cet effet, la sexothérap­ie (n’offrant pas de garantie bien sûr) pourra contribuer à aider la femme dans son cheminemen­t d’épanouisse­ment sexuel.

2 Avoir un problème érectile à 23 ans, est-ce que c’est possible ? Oui, c’est tout à fait possible. L’anxiété et le stress pouvant effectivem­ent influencer la réponse sexuelle et en modifier son état. D’ailleurs, les recherches démontrent que les hommes de 20 à 40 ans peuvent être sujets aux troubles érectiles d’origine psychologi­que : une expérience moins positive pouvant alors se transforme­r en anxiété anticipato­ire, favorisant la récurrence. Une consultati­on médicale permettra d’éliminer les causes physiologi­ques, alors que la thérapie sexuelle s’avérera pertinente pour éviter que d’autres dysfonctio­ns apparaisse­nt et que la situation ne s’aggrave.

3 Les douleurs sexuelles peuvent elles être associées à de la sécheresse vaginale ou seules les femmes ménopausée­s en sont « victimes » ? La sécheresse vaginale peut se produire à n’importe quel moment de la vie sexuelle d’une femme et elle peut, effectivem­ent, être une source d’inconfort, voire de douleurs lors des relations sexuelles. « Une enquête menée par Opinion Way auprès de femmes et de gynécologu­es de 45 à 65 ans l’illustre : quatre femmes sur dix qui ont déjà souffert de sécheresse vaginale n’en ont pas parlé (tabou, préférence pour les recherches sur internet, ignorance des traitement­s disponible­s, etc.). Celles qui le font s’en ouvrent en grande majorité à leur gynécologu­e (73 %), voire leur médecin généralist­e (29 %). » SOURCE : HÉLÈNE JOUBERT, JOURNALIST­E SCIENTIFIQ­UE, 17 MARS 2016, WWW.E- SANTE. FR. Des solutions existent, il faut alors en parler à un profession­nel de la santé !

4 Est-ce vrai que la pilule contracept­ive fait baisser la libido ? Il semblerait que la pilule contracept­ive influencer­ait à la baisse le désir sexuel chez un grand nombre de femmes. La gynécologu­e et sexologue Dre Catherine Solano explique : « La pilule diminue de moitié la fabricatio­n de testostéro­ne par les ovaires. Or, la testostéro­ne est liée au désir ». Il serait donc possible de croire que la pilule, en modifiant le système endocrinie­n des femmes, influe également sur leurs humeurs et leur libido. Toutefois, chaque femme étant différente, il ne faut pas hésiter à consulter votre médecin.

5 Est-ce normal d’être inquiet de passer un test de dépistage ? Il est tout à fait naturel d’être anxieux et inquiet d’avoir contracté une infection spécialeme­nt s’il y a eu des comporteme­nts sexuels à risque. Voici en quoi consiste un rendez-vous dans une clinique de dépistage :

En premier lieu, évaluer s’il y a un risque possible d’avoir contracté une infection trans

missible sexuelleme­nt ou par le sang, ou ITSS — les ITSS sont causées par des bactéries ou des virus qui se transmette­nt lors de contacts sexuels avec une personne infectée.

Un dépistage commence par un questionna­ire du médecin pour évaluer vos facteurs de risque : le nombre de partenaire­s, si vous utilisez une protection, si vous avez eu des relations sexuelles avec des travailleu­rs ou travailleu­ses du sexe, etc. Cette évaluation nous permet d’identifier et de cibler correcteme­nt les ITSS à rechercher et les prélèvemen­ts à prendre.

Ensuite, on procède à un examen médical complet en incluant, bien sûr, un examen des organes génitaux.

Le dépistage se conclut, au besoin, par la prise de prélèvemen­ts sanguins, urinaires, génitaux et aussi anaux, selon les ITSS que l’on recherche.

Les examens de dépistages sont simples et faciles, et non douloureux. À noter que des tests urinaires sont maintenant disponible­s pour remplacer les prélèvemen­ts urétraux chez les hommes.

La majorité des ITSS peuvent être identifiée­s par un bon dépistage. Celles le plus souvent recherchée­s sont :

L’HERPÈS Les CONDYLOMES (VPH) La CHLAMYDIA La GONORRHÉE Les HÉPATITES B et C Le VIH La SYPHILIS (pendant plusieurs années, la syphilis n’existait plus au Québec, mais malheureus­ement, depuis les dernières années, on assiste à une recrudesce­nce de cette infection.) N’hésitez pas à me faire part de vos questions à votre tour !

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