Kingsbury retrouve son trône
Le Québécois triomphe en Finlande ; Audrey Robichaud rafle l’argent
Une victoire coutumière de Mikaël Kingsbury vient parfois avec un avertissement provenant d’une autre source dans l’équipe canadienne des bosses. Audrey Robichaud a donné la réplique à une autre domination du roi des bosses en terminant deuxième chez les femmes, hier, dans le froid et le vent à la Coupe du monde de Ruka en Finlande.
Kingsbury, qui a fait mieux dans l’ultime finale que les Kazakhs Dmitriy Reikherd (2e) et Pavel Kolmakov (3e), nous oblige à corriger des statistiques dont l’encre a rarement le temps de sécher : 64e podium en 81 courses en Coupe du monde, 43 victoires et huit consécutives, ce qui efface le record de sept de suite qu’il avait réalisé de janvier à mars 2015.
« Pour moi, ça a toujours été important de commencer la saison du bon pied. J’aime amorcer la saison avec le maillot jaune. C’est comme une mise au point pour mettre en garde le monde qui pense te rattraper : tu leur mets dans la face que c’est encore toi le top chez les hommes. Ça crée aussi du momentum pour la suite de la saison et ça met en confiance », nous a révélé le phénomène de Deux-montagnes dans l’une de ses multiples entrevues du jour.
DIXIÈME PODIUM
Il n’y a pas que les paroles et les gestes de Kingsbury qui donnent le ton à cet hiver olympique. Dans le cas de Robichaud, un podium dès le premier programme de la saison, ça ne s’était jamais vu en 13 ans sur le circuit. Sa dernière réussite du genre remontait au 28 février 2016 au Japon, là aussi une 2e place.
« J’AIME PARTIR LA SAISON AVEC LE MAILLOT JAUNE. C’EST COMME UNE MISE AU POINT POUR RAPPELER AU MONDE [...] QUE C’EST ENCORE TOI LE TOP » – Mikaël Kingsbury
Auteure du deuxième meilleur pointage de la qualification parmi les 54 concurrentes, la skieuse originaire de Val-bélair a construit son podium en confiance tout le long de la journée. Troisième en demi-finale, elle a ensuite clos le débat en démontrant que même le vent et le froid ne pourraient l’atteindre dans ce concours présenté sous les projecteurs.
« Je ne veux pas être égoïste, mais je pense qu’ils avaient fait la piste pour moi ! » a voulu illustrer l’aînée de l’équipe canadienne, qui compte maintenant 10 podiums en carrière.
« EN CONTRÔLE »
« Tout au long de la journée, j’étais en contrôle de mes moyens et pas trop stressée. En fait, le stress a commencé à apparaître il y a quatre ou cinq jours, mais, à par ça, j’étais dans un état d’esprit comme je n’en avais jamais vécu auparavant. Tout était à la bonne place, physiquement et mentalement. J’étais dans mon état optimal », a commenté l’athlète de 29 ans, qui a concédé la victoire à l’australienne Britteny Cox.
Andi Naude (4e) chez les dames et Marc-antoine Gagnon (5e) du côté masculin furent les deux seuls autres Canadiens à accéder à la super finale de six descendeurs.
Les deux prochaines épreuves se dérouleront les 21 et 22 décembre, à Thaiwoo en Chine.