Le Journal de Quebec

Boisvert-lacroix gagne sa place « au gros show »

Le Québécois confirme sa présence au Jeux olympiques

- ALAIN BERGERON

Tout allait vite dans l’esprit d’alex Boisvert-lacroix après son 500 m d’hier à la Coupe du monde de patinage de vitesse à Salt Lake City, bien plus vite que son chrono de 34,18 s qui lui procurait la cinquième place. Sur le coup, il venait d’apprendre sa participat­ion à cette épreuve aux Jeux olympiques de Pyeongchan­g.

« On s’en va au gros show, mon gars », lui a annoncé son entraîneur Gregor Jelonek, après l’avoir fait languir sur sa position au cumulatif après cette septième et dernière épreuve de la Coupe du monde automnale. En plus de sa double victoire, celle de vendredi et la précédente à Calgary il y a une semaine, le patineur originaire de Sherbrooke devait aussi se trouver dans le top 5 pour aller aux Jeux. C’est fait avec son quatrième rang !

« C’est assez fou comme sentiment. C’est un moment dont je vais me souvenir toute ma vie », a commenté l’athlète de 6 pi 3 po après avoir sauté dans les bras de son entraîneur.

JOURNÉE RAPIDE

La glace de Salt Lake City, qualifiée de plus rapide au monde en raison de l’altitude, a bien protégé sa réputation. Boisvert-lacroix a dû fournir son épice pour contribuer à une sauce particuliè­rement relevée, comme le révèle le chro- no du Russe Ruslan Murashov, gagnant en 34,02 s, seulement quatre centièmes au-dessus du record mondial.

Les Néerlandai­s Kai Verbij (+0,11 s) et Dai Dai Ntab (+0,13 s) l’ont accompagné au podium. Les deux autres Canadiens, Gilmore Junio (+0,47 s) et Laurent Dubreuil (+0,65 s), ont terminé respective­ment 15e et 19e.

FINI IL Y A QUATRE ANS !

À 30 ans, Boisvert-lacroix réussit ce qu’il avait cru impossible après avoir échoué à se qualifier pour les Jeux de Sotchi en 2014. Converti de la courte à la longue piste trois années plus tôt, il ne regrette pas de s’être accroché.

« Le moment le plus marquant qui me vient en tête, c’est le lendemain des sélections olympiques. J’étais détruit. Dans ma tête, c’était pas mal fini. Je vieillissa­is et je n’avais plus l’impression de m’améliorer en longue piste. C’est à ce moment que j’ai décidé de retourner vivre à Montréal (il s’était exilé à Calgary) et de commencer à m’entraîner en courte piste, puis en complément­arité en longue piste avec Gregor. On n’avait aucune idée si ça allait marcher », raconte-t-il.

« Je m’étais dit que je me donnais une dernière année pour l’essayer. J’étais retourné à l’université à temps plein en me disant que, bon, la vie devait continuer. C’était sur le bord d’être la fin. Puis aujourd’hui, je te parle et je m’en vais aux Jeux olympiques. Le rêve de ma vie se réalise. »

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PHOTO COURTOISIE ALEX BOISVERT-LACROIX Alex Boisvert-lacroix (à droite) a exploité les anneaux olympiques à l’ovale de Salt Lake City pour confirmer sa participat­ion aux Jeux en compagnie de son entraîneur Gregor Jelonek.

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