Le Journal de Quebec

UNE AMITIÉ QUI PERDURE

Malgré la distance qui les sépare, Markov et Subban sont toujours de grands amis

- Jonathan Bernier l Jbernierjd­m

KAZAN | Andreï Markov le taciturne et P.K. Subban l’exubérant. La personnali­té des deux joueurs a beau sembler aux antipodes, il n’en demeure pas moins que les défenseurs ont développé une amitié durable.

« J’ai toujours eu une bonne relation avec P.K. C’est une grande personne et un grand joueur de hockey, a indiqué Markov durant son généreux entretien avec le représenta­nt du Journal. Je me souviens, quand je l’ai appelé pour lui annoncer que je me mariais, il m’a immédiatem­ent assuré de sa présence. Il est venu à mon mariage, c’était très spécial pour moi. »

Le jour de ses noces, à Moscou, Markov était accompagné de trois coéquipier­s avec qui il avait déjà défendu les couleurs du Canadien. Si la présence d’alexeï Emelin ou Nikita Nesterov n’avait surpris personne sur les clichés que la femme de l’athlète russe avait publiés sur son compte Instagram, celle de Subban en avait fait sursauter quelques-uns.

SON NUMÉRO AU PLAFOND ?

Comment un joueur que certains avaient pourtant qualifié de distractio­n dans le vestiaire et dont on avait remis en doute les qualités de coéquipier pouvait-il avoir été invité au mariage d’un collègue ?

« C’est le premier coéquipier d’andreï que j’ai rencontré. Il me l’avait présenté en me disant que c’était son bon ami », a indiqué Sonya Sonechka, incrédule à propos de l’étiquette qui avait été accolée à P.K. « Ils s’appellent et s’envoient des messages texte très souvent. Ils sont constammen­t en contact.

« Ils sont vraiment proches. Quand P.K. est parti à Nashville, Andreï était triste, car il perdait un bon ami », a-t-elle ajouté.

D’ailleurs, lors du récent passage du Canadien à Nashville, Subban a confié au collègue Jean-françois Chaumont qu’au moment de sa retraite, Markov mériterait certaineme­nt de voir son numéro, le 79, flotter dans les hauteurs du Centre Bell.

« C’est certain que je serais très heureux de voir mon numéro accroché là-haut, mais je ne me sentirais pas à l’aise, a admis Markov. Lorsque vous observez ceux qui sont déjà au plafond, vous voyez des légendes, des joueurs qui ont gagné une multitude de coupes Stanley et de trophées individuel­s. »

Markov n’a jamais soulevé le précieux saladier d’argent ni gravé son nom sur le trophée Norris, remis au meilleur défenseur. Néanmoins, avec ses 572 points, il occupe le deuxième rang des pointeurs de l’histoire du Canadien chez les défenseurs, à égalité avec Guy Lapointe.

Les quatre autres membres de ce top-5 (Larry Robinson, Lapointe, Doug Harvey et Serge Savard) ont tous reçu cet honneur.

SEULS REGRETS

D’ailleurs, même s’il a vécu quelquesun­es des saisons les plus creuses de l’histoire du Canadien et que l’associatio­n entre les deux parties ne s’est pas terminée comme il l’aurait souhaité, Markov ne regrette rien de cette longue aventure.

« C’est une fierté d’avoir pu passer autant d’années dans une seule ville, au sein d’une seule équipe et d’une bonne organisati­on. Par contre, j’aurais peut-être dû me soigner un peu mieux lors des périodes de réadaptati­on suivant mes blessures au genou. Aujourd’hui, je ferais peut-être les choses différemme­nt », a déclaré le défenseur, sans entrer dans les détails, en faisant le point sur les quelques blessures qui lui ont fait rater 143 rencontres.

Des absences sans lesquelles il aurait facilement surpassé le plateau des 1000 matchs dans l’uniforme bleu-blanc-rouge.

 ?? PHOTOS D’ARCHIVES ?? Alexeï Emelin et P. K. Subban ont assisté au mariage d’andreï Markov et de Sonya Sonechka, l’été dernier. Markov et Subban étaient de bons amis lorsqu’ils jouaient avec le Canadien et le sont encore aujourd’hui.
PHOTOS D’ARCHIVES Alexeï Emelin et P. K. Subban ont assisté au mariage d’andreï Markov et de Sonya Sonechka, l’été dernier. Markov et Subban étaient de bons amis lorsqu’ils jouaient avec le Canadien et le sont encore aujourd’hui.

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