UNE FACETTE MÉCONNUE DE SA PERSONNALITÉ
Andreï Markov a toujours eu le coeur à la rigolade
KAZAN | Reconnu pour avoir un air austère et être un homme de peu de mots, Andreï Markov en avait surpris plusieurs en faisant le pitre lors de la présentation des joueurs, au match inaugural de la saison 2015-2016.
Au lieu de prendre directement le flambeau des mains de P.K. Subban, qui le précédait au centre de la patinoire, le défenseur avait contourné le cercle des mises en jeu en pointant vivement son coéquipier de ses deux index.
« C’était de la pure improvisation, se souvient Markov, qui rigole encore en racontant l’histoire. Avant que P.K. ne saute sur la patinoire, je lui ai demandé s’il voulait qu’on ait du plaisir. Il m’a répondu que oui, alors je lui ai dit : ‘‘ OK. Je vais faire quelque chose. ’’ »
« À ce moment, je n’avais aucune idée de ce que j’allais faire. Ça m’est venu instinctivement. Je n’avais rien préparé. C’était drôle », poursuit-il.
UNE IMAGE QUI LUI CONVENAIT
La boutade de Markov a eu l’effet espéré. Subban souriait de toutes ses dents lorsqu’il lui a remis le symbole du leitmotiv du Tricolore.
Tout comme les 21 273 spectateurs réunis dans l’amphithéâtre et les membres des médias qui, au contraire des coéquipiers du numéro 79, découvraient après 14 ans une facette méconnue du personnage.
« On n’a qu’une seule vie à vivre. On doit profiter de chaque moment. Alors, j’essaie de savourer chaque instant, indique Markov, le philosophe. Il y a des moments pour avoir du plaisir et des moments où c’est plus difficile d’en avoir. Ça dépend des circonstances. »
Et pourquoi fallait-il être si sérieux devant les journalistes ?
« Je ne l’étais pas. C’est vous qui m’abordiez de façon sérieuse. Personne ne faisait de blague et vous avez commencé à croire que j’étais comme ça, expliquet-il. Ça faisait mon affaire, mais sachez que j’ai toujours été un pince-sans-rire. »
SACRÉ FARCEUR
Markov a donné 16 années de sa vie au Canadien de Montréal. Seize années au cours desquelles il s’est intégré à la communauté. La plus grande preuve en est sans doute les efforts qu’il a faits pour obtenir la citoyenneté canadienne.
D’ailleurs, la question qu’il a posée à l’auteur de ces lignes, en le reconduisant vers la sortie à la fin de l’entretien, démontre qu’il s’intéresse encore à ce qui se passe dans la métropole québécoise.
« Et puis, le nouveau pont Champlain ? Est-ce qu’il est fini ? »
À n’en point douter, Markov a vraiment le sens de l’humour...