Le Moyen-orient hurle sa colère
Manifestations pour dénoncer la décision de Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’israël
AFP | Des dizaines de milliers de manifestants sont à nouveau descendus dans la rue, hier, au Moyen-orient et ailleurs dans le monde, pour crier leur colère contre la décision controversée du président américain, Donald Trump, de reconnaître Jérusalem comme capitale d’israël.
Dans les territoires palestiniens, des heurts ont opposé pour le quatrième jour consécutif des Palestiniens aux forces israéliennes, même si leur ampleur a diminué, selon L’AFP.
Depuis quatre jours, les violences ont coûté la vie à quatre Palestiniens et plus de 1000 autres ont été blessés, selon des sources médicales palestiniennes. Un Palestinien a été arrêté après avoir poi- gnardé un garde de sécurité israélien à Jérusalem.
AUSSI À MONTRÉAL
À Montréal, une centaine de manifestants se sont rassemblés devant l’immeuble abritant les bureaux du consulat général des États-unis, boulevard René-lévesque, hier après-midi. Plusieurs étaient accompagnés d’enfants en bas âge.
À Paris, le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a été reçu par le président français, Emmanuel Macron, hier. Ce dernier a appelé l’état hébreu à des « gestes courageux envers les Palestiniens pour sortir de l’impasse actuelle », tout en condamnant « toutes les formes d’attaque contre Israël ».
« Jérusalem est la capitale d’israël [...] Le plus tôt les Palestiniens arriveront à comprendre cette réalité, le plus vite nous irons vers la paix », a déclaré pour sa part M. Netanyahu, inflexible.
Samedi, le parti du président palestinien, Mahmoud Abbas, avait appelé les Palestiniens à « poursuivre la confrontation et à l’élargir ».
PENCE N’EST PAS BIENVENU
Depuis jeudi, quatre Palestiniens ont péri dans la bande de Gaza, deux dans des heurts avec des soldats et deux membres du Hamas dans des raids aériens israéliens en riposte à des tirs de roquettes depuis l’enclave palestinienne.
Plusieurs personnalités, dont M. Abbas, ont déjà refusé de recevoir le vice-président américain, Mike Pence, lors de sa tournée prévue à la mi-décembre en Israël, en Cisjordanie et en Égypte.
« L’autorité palestinienne rate de nouveau une opportunité de discuter de l’avenir de la région », a répondu le chef de cabinet adjoint de Pence, Jarrod Agen.
Le secrétaire général de L’ONU, Antonio Guterres, a plutôt estimé que la décision américaine risquait de compromettre les efforts de paix.
Jérusalem, avec ses lieux saints juifs, chrétiens et musulmans, est un sujet passionnel. Depuis la création d’israël en 1948, la communauté internationale considère que son statut doit être négocié entre Israéliens et Palestiniens.
— Avec la collaboration de Vincent Larin
Voir autre texte dans la section Monde en page 30