Lendemain de tempête pénible
Routes mal déneigées, trottoirs impraticables, stationnements condamnés, le réveil a été brutal pour de nombreux citoyens et commerçants de Québec hier.
La circulation a été pénible le matin et durant le retour à la maison pour de nombreux travailleurs alors que le réseau routier tournait au ralenti, toujours perturbé par les précipitations et les vents qui ont causé de la poudrerie toute la journée.
« Officiellement, à l’aéroport de Québec, nous avons reçu 25 centimètres de neige. Mais je n’ai pas de difficulté à dire que c’est plus 25 à 35 cm dans la région de Québec », a indiqué Jean-philippe Bégin, météorologue chez Environnement Canada. La palme revient toutefois à Charle- voix qui a reçu entre 35 et 45 centimètres de neige.
DES CRITIQUES
Au centre-ville de Québec, plusieurs citoyens se plaignaient du déneigement alors que de nombreuses rues résidentielles et trottoirs étaient toujours difficilement praticables en mi-journée. « Il faut marcher dans la rue, mais heureusement, les conducteurs sont consciencieux, ils roulent tranquillement », observait Gérard Édouard, la pelle à la main dans le quartier Saint-jean-baptiste.
« Ils savaient que la tempête arrivait, alors pourquoi ils n’ont pas commencé [le ramassage] dans la nuit ? Pourquoi ils attendent ? » se questionnait Gabriel Plante tandis qu’il déneigeait sa voiture.
Même son de cloche aux abords des avenues commerçantes, où les parcomètres étaient souvent inaccessibles tandis que d’imposants bancs de neige dérangeaient les clients. « Je comprends qu’il faut passer avec un souffleur, mais à aucun moment ils n’essaient de déneiger le moindrement les stationnements », pestait Franck Fabre, le propriétaire de L’artisan du Pain sur l’avenue Cartier.
Sans surprise, l’achalandage des commerces était à la baisse. « Pour moi, c’est une journée de perdue », a confié un commerçant qui a préféré garder l’anonymat. « C’est sûr qu’on a fait le quart d’un dîner régulier, puis la même chose pour le déjeuner. Ça paraît », mentionnait pour sa part Nathalie Audet, de l’épicerie Morena. — Avec la collaboration de Catherine Bouchard