Une sortie en canot à glace vire au drame
Un homme perd la vie après que l’embarcation a chaviré sur le fleuve
Un sportif de Québec est mort hier à la suite du sauvetage de cinq personnes qui ont chaviré en canot à glace sur le fleuve.
La victime, un physiothérapeute de 39 ans originaire de Rivière-du-loup, a été transportée au centre hospitalier en arrêt cardiorespiratoire après avoir été repêchée dans l’eau glaciale. Son décès a été confirmé en début de soirée.
L’incident s’est produit aux alentours de 12 h. Les cinq personnes ont chaviré, mais quatre d’entre elles ont pu atteindre la rive par leurs propres moyens pendant que la cinquième personne dérivait dans le fort courant. Selon une hypothèse formulée par un proche, ce dernier aurait peutêtre voulu récupérer la radio pour demander de l’aide. Le canotier disparu est un sportif expérimenté sur l’eau, été comme hiver.
Des employés du Centre de distribution de Sillery, qui travaillent aux silos situés tout près, ont tenté en vain de sortir l’homme des flots.
« On a tout essayé. On a tenté de lui lancer une bouée, mais il était beaucoup trop loin de la rive. On ne pouvait rien faire pour l’atteindre », explique un travailleur qui a souhaité garder l’anonymat.
Figure locale la plus connue de ce sport, Jean Anderson ne se souvenait pas hier d’un autre drame semblable depuis les années 90. « Ce n’était pas un entraînement, mais une activité spéciale. La personne n’était pas avec son équipe habituelle. »
SAUVETAGE NAUTIQUE
Les membres de l’équipe nautique ont reçu l’appui d’un navire du Groupe Océan, qui s’est chargé de transporter la victime jusqu’au quai 17. Une fois rescapés, les quatre survivants étaient inquiets et en panique pour leur camarade manquant.
La directrice générale de l’association des coureurs en canot à glace, qui connaît bien la victime, explique que le secteur où s’est produit l’incident est difficile à naviguer. Selon elle, l’embarcation aurait pu se remplir à cause d’une vague.
« C’est très sournois cet endroit-là. Il y a des sortes de remous et de la façon que ça bouge, ça lève et ça entre dans le bateau. C’est la première fois, il n’y a jamais eu d’accident », dit Catherine Paquin.
- Avec Jean-françois Racine