Les militaires de Valcartier en mode entraînement
Ils seront déployés à partir de juin prochain
Les militaires de Valcartier sont en mode « montée en puissance » dans le but d’être fin prêts à être déployés en juin prochain dans au moins trois importantes opérations à travers le monde, dont en Irak contre l’état islamique.
Regroupant quelque 4500 militaires, le 5e groupe-brigade mécanisé du Canada est en plein entraînement en prévision de la période de « haute disponibilité opérationnelle » qui s’amorcera cet été. Selon un cycle de trois ans, les trois brigades canadiennes doivent être prêtes à intervenir en mission de combat.
C’est le colonel Stéphane Boivin, en poste depuis juin dernier, qui a le mandat de préparer les troupes. « L’opportunité d’être dans ce créneau de montée en puissance et de haute disponibilité opérationnelle, c’est une opportunité en or », avoue-t-il.
Plusieurs types d’entraînements et d’exercices ont déjà été effectués par les militaires de Valcartier, mais la dernière portion cruciale se mettra en branle dès janvier afin de « certifier » la brigade dans le cadre d’un exercice majeur qui se terminera en mai, à Wainwright en Alberta.
Le colonel Boivin indique que trois mis- sions impliquant le déploiement des forces canadiennes sont présentement actives. L’opération Impact en Irak en lien avec le groupe armé État islamique, l’opération Unifier, qui est une opération d’entraînement des militaires ukrainiens et l’opération Réassurance qui est la mission de soutien à L’OTAN située en Lettonie.
« Ce sont les trois opérations qui me permettent de diriger l’entraînement d’une certaine façon », indique le colonel Boivin bien que sa brigade doive être prête à toute éventualité entre juin 2018 et juin 2019. À terme, c’est quelque 1800 militaires qui seront déployés simultanément en rotation dans trois missions
EXCUSES AUX HOMOSEXUELS
Le colonel Boivin a aussi accepté de revenir sur les excuses officielles prononcées par Justin Trudeau aux militaires discriminés en raison de leur orientation sexuelle. « Les excuses étaient entièrement nécessaires et bien vues, maintenant, pour nous, c’est juste un pas de plus vers l’avant », affirme-t-il.
« Une des prémisses de base, c’est le fait qu’on ne fait pas de différence avec les orientations sexuelles et les gens n’ont pas besoin de s’afficher publiquement, mais s’ils le désirent, ils peuvent le faire et il n’y aura aucun préjudice », conclut Stéphane Boivin.