Le Journal de Quebec

Dessercom veut des explicatio­ns du ministre

Des motifs d’octroi d’ambulances opaques, dit la firme

- CATHERINES­BOUCHARD

La compagnie ambulanciè­re Dessercom de Lévis somme le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, d’expliquer pourquoi la ville n’a pas eu droit à sa part du gâteau dans l’octroi de véhicules supplément­aires survenu récemment.

Dessercom appuie le maire de Lévis, Gilles Lehouillie­r, qui a demandé, le 30 novembre dernier, une rencontre avec le ministre Barrette. Le maire souhaite connaître les motifs qui ont amené M. Barrette à ne pas ajouter de véhicules ambulancie­rs à Lévis.

« On a des exemples qui nous montrent que ce qui a été octroyé en termes d’ajouts de véhicules, ça ne fait pas de sens. La population mérite des explicatio­ns », fait valoir Maxime Laviolette, directeur général chez Dessercom.

40 % DE PLUS À SHERBROOKE

« Comment justifier, par exemple, que Lotbinière ait reçu des ajouts, avec leurs 469 transports et 544 appels annuelleme­nt, alors qu’armagh, avec ses 601 transports et 675 appels, n’a aucun ajout d’accordé ? » se questionne M. Laviolette.

M. Laviolette rappelle que Sherbrooke, une ville comparable à Lévis, opère 14 ambulances par jour, contre sept à Lévis. « C’est depuis 2014 que le ministère de la Santé sait qu’il y a une iniquité entre Lévis et Sherbrooke », poursuit M. Laviolette. En termes d’heures, cela se traduit par 643 heures de couverture par semaine à Lévis, contre 906 à Sherbrooke, soit 40 % de plus.

« MANQUE DE TRANSPAREN­CE »

Par ailleurs, le directeur général rappelle que, selon le CISSS de Chaudière-appalaches, les priorités en matière de couverture ambulanciè­re sont Saint-flavien, Lévis et Sainte-marie. Aucune de ces zones n’a obtenu de ressources supplément­aires, alors que d’autres, telles que Lotbinière, en ont reçu « sans faire partie des priorités régionales. Personne ne comprend cette décision », poursuit M. Laviolette.

Dessercom dénonce le silence radio du Ministère qui dure depuis deux semaines, à la suite des demandes d’explicatio­n du maire de Lévis sur les méthodes de calcul des priorités. « On nous a dit que tant qu’il y aurait des négociatio­ns, le ministre ne rencontrer­ait personne. C’est clairement un manque de transparen­ce », termine M. Laviolette.

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