Record de ventes de camions légers au Québec
AGENCE QMI | Plutôt que de réduire leur consommation d’énergie, les Québécois achètent des véhicules toujours plus énergivores et des maisons encore plus grandes.
Les cibles fixées par le gouvernement pour réduire d’ici 2030 la consommation de pétrole et les émissions de gaz à effet de serre (GES) ne pourront être atteintes si les Québécois ne changent pas leurs habitudes.
C’est la principale conclusion de la quatrième édition de l’état de l’énergie au Québec, une publication annuelle de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal.
ENCORE PLUS D’ESSENCE
« Alors qu’on parle de transition [énergétique], les ventes d’essence ont augmenté de 8 % de 2015 à 2016 et on bat des records de ventes de camions », a expliqué hier Pierre-olivier Pineau, coauteur du rapport avec Johanne Whitmore.
Les Québécois ont dépensé le double en 2016 pour l’achat de camions légers (10,9 milliards $) que pour l’achat de voitures (5,5 milliards $), indique le document.
Autre exemple : on dénombre moins de 19 000 véhicules électriques ou hybrides rechargeables sur les routes, alors que la cible du gouvernement s’établit à 100 000 véhicules de ce genre en 2020.
RENVERSER LES HABITUDES
Les auteurs proposent au gouvernement de mettre en place des mesures pour renverser les habitudes en transport, notamment par l’écofiscalité. Le but est de mettre un terme au règne de l’auto solo.
« Les Québécois pourraient se croire en voie d’amorcer la transition énergétique, mais les données montrent qu’ils sont loin de là », a résumé Pierre-olivier Pineau.
Le Québec se situe entre le Canada et la Norvège au chapitre de la consommation d’énergie par habitant.