Québec promet de relier le Grand Nord par fibres optiques
Un réseau câblé sous-marin sur plusieurs centaines de kilomètres d’ici cinq ans
Le gouvernement Couillard s’engage à construire d’ici cinq ans un réseau câblé sous-marin de fibres optiques sur plusieurs centaines de kilomètres afin d’offrir internet haute vitesse aux villages situés dans le Grand Nord québécois.
C’est l’une des promesses qu’a faites le premier ministre, hier, lorsqu’il a annoncé que 100 % des Québécois, peu importe leur lieu de résidence, auront droit à internet haute vitesse au cours des prochaines années.
« Dans le montant indiqué aujourd’hui, il y a une part importante qui sera investie pour le Nord-du-québec pour offrir un accès internet à ces communautés », a notamment indiqué le premier ministre Philippe Couillard, lors du dévoilement de la stratégie numérique du Québec, hier.
« Tout le monde, partout, sera couvert », a résumé le député de Roberval.
Au total, 400 millions $ seront investis par le gouvernement du Québec au cours des cinq prochaines années pour atteindre cette cible ambitieuse, sans compter la contribution d’ottawa, qui se chiffre elle aussi à plusieurs centaines de millions de dollars.
MADELINOTS
Quant aux Îles-de-la-madeleine, autre région particulièrement éloignée des grands centres, M. Couillard a rappelé que son gouvernement compte rénover ou remplacer les câbles sous-marins de fibre optique qui relient l’archipel à la terre ferme.
Le coût de cette dernière opération est pour le moment inconnu, mais il devrait être financé par l’enveloppe de 400 millions $ prévus par Québec.
Globalement, la stratégie numérique implique des investissements de 1,5 mil- liard $ sur cinq ans, dont 500 millions ont déjà été annoncés.
« CADRE DU CASSE-TÊTE »
Par cette stratégie, Québec entend notamment faciliter le virage numérique des municipalités, permettre aux citoyens d’interagir de façon numérique avec le réseau de la santé et promouvoir la culture québécoise sur les réseaux numériques.
La ministre de l’économie, Dominique Anglade, y voit une façon de rallier autour d’un même projet des acteurs importants de la société qui croit en l’avenir du numérique.
« L’objectif de cette stratégie, c’est de faire le cadre du casse-tête. Ce qu’on ne voulait pas, c’est d’avoir des morceaux de casse-tête qui se promènent un peu partout », a-t-elle illustré.