Les dérives de l’intimidation
Mon fils vit présentement des moments difficiles causés par de l’intimidation et j’aimerais faire prendre conscience au plus grand nombre possible, des conséquences que cela a sur un enfant, tout autant que l’importance que revêt la collaboration de tout parents dans l’arrêt de tels comportements.
J’étais convaincue que si un jour on faisait de l’intimidation auprès d’une de mes enfants, j’étais équipée pour y faire face. Et bien non, je ne le suis pas. Et un mot en particulier m’a récemment fait péter une coche. Quand on m’a dit qu’il fallait « accepter » ce qu’on faisait à mon enfant pour passer au travers de la tempête. Alors là je dis NON.
L’intimidation est un horrible mot qui ne fait que du mal, croyez-moi. Depuis longtemps on travaille avec notre enfant pour qu’il s’en sorte, et cela sans grand résultat. Il vit de l’intimidation à l’école, en camp de jour, dans les activités parascolaires, en fait, partout où il partage sa vie avec d’autres enfants.
Plusieurs interventions ont été faites auprès des instances scolaires, du CLSC, des médecins ainsi que des parents des enfants intimidateurs, et rien n’y fait. Ça continue de plus belle! Le seul geste qui a eu un peu de succès, c’est quand on a porté plainte à la SQ et que ça a occasionné une amélioration des interventions scolaires. Mais la joie fut brève, car très vite ensuite les vielles habitudes ont repris leur place, toujours aussi intimidantes.
La seule constante à laquelle on revient toujours c’est de se faire dire : « Vous savez, ce sont des niaiseries d’enfants, ignorez-les! » Mais ça, ça vient de personnes qui ne savent pas ce que c’est qu’être intimidé. Et les parents des intimidateurs persistent à dire que leur enfant est PARFAIT. Un professionnel a même dit dernièrement à notre fils « Tu sais bien comment il est untel, fais-y pas attention, c’est pas grave! » Et bien le « pas grave » fait que notre fils doit prendre des médicaments contre l’anxiété le jour, d’autres pilules pour dormir la nuit, qu’il se mutile et qu’il n’a plus aucun goût de se lever le matin.
Chers parents aux enfants si parfaits, si ce petit texte pouvait vous faire comprendre que la perfection n’existe pas, et que les enfants peuvent être aussi méchants que parfaits envers les autres. Ce serait déjà ça de pris. Sachez surtout que nous avons décidé de devenir sans pitié pour les « pas grave » qu’on va nous servir à l’avenir. Un père au quotidien du « pas grave »
Je sais à quel point les parents dans votre situation doivent se battre sans relâche pour que justice soit faite à leur enfant. Malheureusement, il revient à des pionniers comme vous de ne pas lâcher le morceau pour qu’enfin des politiques de tolérance zéro à l’intimidation soient décrétées dans toutes les écoles et que des mesures sévères soient prises contre les intimidateurs récalcitrants pour réveiller leurs parents.
Tout comme Marie-claude qui vous décrivait les agissements destructeurs de sa mère manipulatrice à son endroit, la mienne a tout fait pour me mettre à sa botte. Elle est y parvenue un certain temps, mais comme Marie-claude, je me suis réveillée un jour et j’ai coupé les ponts. Ma soeur persiste à la voir pour son plus grand malheur, tout en me reprochant d’être ingrate à son endroit. Pour elle, une mère doit être aimée à tout prix. Dans votre réponse à Marie-claude, vous m’avez semblé d’accord avec la rupture. Est-ce que je me trompe? Une fille qui doute
Ne doutez plus et allez votre chemin sans remords. Votre soeur a fait le choix de se soumettre. Ça la regarde. Mais vous n’avez pas à souscrire à celui-ci, car vous avez compris que vous ne feriez qu’y perdre des plumes. Chacun son destin en fonction de ses besoins.