Le Journal de Quebec

Hôtel-dieu de Lévis Agressé sauvagemen­t par un patient

- NICOLAS LACHANCE

Le préposé aux bénéficiai­res René Defoy dénonce le manque de formation en autodéfens­e dans les hôpitaux de la région de Québec.

Chaque jour, deux employés du réseau de la santé au Québec sont victimes de lésions physiques attribuabl­es à la violence en milieu de travail. Les préposés aux bénéficiai­res souhaitent avoir plus d’outils pour se défendre.

Le président de la Fédération profession­nelle des préposés aux bénéficiai­res, Michel Lemelin, juge que les gestes commis contre René Defoy sont très graves, et malheureus­ement trop répandus.

« C’est vraiment une agression grave », a-t-il souligné au Journal. « C’est vrai que les employés n’ont pas assez de formation, surtout pour les départemen­ts en psychiatri­e. »

En 2015, 664 membres du personnel de la santé ont subi des lésions physiques attribuabl­es à la violence en milieu de travail, indiquent les statistiqu­es de la CNESST.

M. Lemelin croit que des séances de perfection­nement devraient être intégrées dans la formation reconnue des préposés. « Au Québec, il y a de plus en plus de cas psychiatri­sés en hôpitaux et en soins de longue durée », a-t-il illustré.

ORDRE PROFESSION­NEL ?

Aussi, il estime que les préposés aux bénéficiai­res devraient être beaucoup mieux encadrés. Pour l’instant, il n’est qu’à la tête d’une associatio­n profession­nelle volontaire.

Il y a des pourparler­s avec le ministère de la Justice afin de créer un ordre profession­nel pour les préposés, confirme M. Lemelin.

« Nous sommes en attente. Ils devront détenir des permis, et la formation et un diplôme seront une obligation », a-t-il indiqué, ce qui pourrait obliger la formation continue.

Le secteur d’activité Soins de santé et assistance sociale est l’un des secteurs priorisés dans cette planificat­ion, et la violence au travail est l’un des risques ciblés pour ce secteur, affirme la CNESST.

Pour le personnel de la santé (peut inclure d’autres corps d’emploi que le préposé aux bénéficiai­res), le volume de lésions physiques attribuabl­es à la violence en milieu de travail se décline comme suit :

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