L’ex-coach Bertrand Charest en appel
L’agresseur prêt à verser une caution de 100 000 $ afin d’être libéré
L’ex-entraîneur Bertrand Charest est prêt à verser 100 000 $ de caution afin d’être libéré en attendant d’être entendu en appel pour avoir agressé neuf jeunes skieuses d’élite il y a 20 ans.
« Nous proposons des conditions très strictes pour ne pas miner la confiance du public [envers l’administration de la justice] », a déclaré l’avocat Antonio Cabral, hier à la Cour d’appel du Québec à Montréal.
L’entraîneur déchu a écopé de 12 ans de pénitencier la semaine dernière, mais il veut être libéré sous caution malgré la sentence et deux refus dans le passé.
« Deux juges [...] en étaient arrivés à la conclusion qu’une remise en liberté minerait la confiance du public », a d’ailleurs plaidé Me Maxime Lacoursière, de la Couronne.
PULSIONS SEXUELLES
Charest, 52 ans, a été déclaré coupable en juin dernier de 37 chefs d’accusation pour des crimes sexuels survenus pendant sept ans dans les années 90.
Il avait alors profité de sa proximité avec les jeunes skieuses mineures des équipes Laurentienne et Nationale junior de ski alpin afin d’abuser d’elles. L’une d’elles a même dû se faire avorter alors qu’elle n’avait que 15 ans. « Il a brisé leur confiance pour assouvir ses pulsions sexuelles », a rappelé Me Lacoursière, qui s’oppose à toute remise en liberté.
Pour la défense, le juge de première instance a toutefois commis des erreurs tant sur le verdict que sur la peine. « Il y a de bonnes chances que ça recommence en première instance, je suis convaincu que les probabilités de nouveau procès sont grandes », a affirmé Me Louis Nicholas Coupal, qui défend également Bertrand Charest.