La dette des ménages atteint un nouveau sommet
Le niveau d’endettement des Canadiens a atteint un nouveau sommet au troisième trimestre, avec une hausse de la dette des ménages par rapport au revenu disponible, selon les données publiées par Statistique Canada, hier.
Pour chaque dollar disponible, la dette moyenne d’un ménage a augmenté d’un cent, passant de 1,70 $ au deuxième trimestre à 1,71 $ au suivant.
La dette totale des ménages a augmenté de 1,4 %, une hausse plus rapide que celle de la valeur des actifs totaux (+0,1 %). Cette dette, qui inclut le crédit à la consommation, ainsi que les prêts hypothécaires et non hypothécaires, a franchi une nouvelle marque à 2110,3 milliards $ au troisième trimestre.
SCÉNARIO FAMILIER
Pour l’économiste de la Banque Royale Josh Nye, il s’agit d’un scénario qui devient familier.
« L’endettement a encore une fois surpassé le revenu disponible, poussant le ratio dette/revenu à un nouveau sommet », a-t-il dit dans une note économique.
Cette croissance est surtout due aux dettes hypothécaires qui ont cru de 1,5 % au troisième trimestre par rapport au précédent pour s’établir à 1384,2 milliards $. Le crédit à la consommation a grimpé de 1,2 % pour se chiffrer à 620,7 milliards $. Par rapport à la même période l’an dernier, le crédit à la consommation est en hausse de 4,8 %.
Ces données ne devraient pas rassurer la Banque du Canada qui avait mentionné à la fin novembre que l’endettement des ménages constituait le plus grand risque pour le système financier du pays.
La hausse des taux d’intérêt et les nouvelles mesures publiques visant à restreindre le financement hypothécaire devraient toutefois permettre graduellement de réduire l’endettement.
« Des coûts d’emprunts plus élevés et des tendances plus raisonnables dans les prix immobiliers devraient réduire la hausse du crédit dans les années à venir. Et avec une hausse prévue des revenus, le ratio dette/revenu disponible devrait se stabiliser, une tendance que les décideurs politiques espèrent », a souligné Josh Nye.