Des vidanges reviennent hanter un ancien maire
Il aurait aussi utilisé un véhicule à des fins personnelles
Un ancien maire de la Gaspésie vient d’être réprimandé pour avoir utilisé un véhicule de la ville pour faire ses emplettes lors d’une tempête et avoir demandé à des employés municipaux de venir collecter ses ordures près de sa maison.
Les conseillers de la petite municipalité de Cloridorme ont déposé une plainte contre Marc Caron à la Commission municipale du Québec en janvier, alors que ce dernier était toujours maire.
On lui reprochait d’avoir commis 13 manquements au code d’éthique de la Ville, dont avoir ouvert au public un chalet qui était toujours en construction, avoir accusé des employés de vol et de fraude sans preuve et avoir dénigré les conseillers dans les médias après seulement trois mois de mandat.
COUPABLE
Le juge Thierry Usclat a conclu en octobre que les preuves manquaient pour la plupart des allégations contre M. Caron.
Il a toutefois accepté d’enquêter sur trois éléments soulevés dans la plainte, notam- ment le fait que le maire aurait déposé de la neige au centre d’une route municipale dans le but de nuire à l’employé de déneigement.
L’ancien maire a reconnu, jeudi, avoir commis deux des manquements qu’on lui reprochait. Il a avoué avoir demandé à l’inspecteur municipal de venir ramasser ses déchets près de sa résidence plutôt qu’en bordure du chemin en 2016. Il a également admis avoir utilisé un véhicule de la municipalité à des fins personnelles en décembre de la même année.
M. Caron était passible de sanctions allant d’une réprimande à une suspension de 90 jours sans rémunération. Comme il n’est plus en poste, il a reçu une réprimande pour chacun des deux manquements admis.
« DANS LE PASSÉ »
Étant donné l’admission de culpabilité de l’ex-maire, la Commission a mis fin à l’enquête concernant la neige déposée sur la route. Le maire actuel de Cloridorme, Denis Fortin, était conseiller municipal au moment où la plainte contre Marc Caron a été déposée. Il faisait partie des six signataires. Contacté par Le Journal, il a refusé de commenter l’affaire.
Quant à Marc Caron, il n’a pas répondu aux appels du Journal hier.