Quand la maladie fait basculer les finances du couple
Robert et Véronique sont en couple depuis 18 ans et ont trois beaux enfants, âgés de 5 à 16 ans. Malheureusement, ces derniers souffrent de diverses maladies chroniques qui nécessitent beaucoup de soins et de rendez-vous médicaux. Résultat : la pression sur les finances familiales est devenue insurmontable.
Bien que les parents aient des emplois stables et une bonne rémunération, les nombreux suivis médicaux des enfants nécessitent que Véronique s’absente fréquemment de son travail. Son salaire s’en trouve amputé d’autant, et le couple compense le manque à gagner par le recours aux marges, aux cartes de crédit et aux prêts personnels.
Puisque cette situation perdure depuis maintenant une quinzaine d’années, la famille a cumulé plus de 82 600 $ de dettes. « Pourtant, ils sont très raisonnables et ne font d’excès d’aucune sorte. Leur maison est évaluée à 80 000 $ et ils ne possèdent qu’une seule voiture », mentionne Nancy Beaumier, syndic autorisé en insolvabilité chez Raymond Chabot.
REMBOURSER 1800 $ PAR MOIS
Robert gagne un salaire net de 3147 $ par mois, alors que sa conjointe touche habituellement, lorsqu’elle ne doit pas prendre un congé sans solde, 2354 $. À cela s’ajoute un montant mensuel de 1090 $ d’allocations familiales. Si ce total de 6591 $ permet de voir aux dépenses courantes, malheureusement, il ne suffit pas à faire face à celles occasionnées par le remboursement des dettes, qui draine chaque mois 1800 $.
Avec un tel boulet financier, le couple ne voit pas le jour où il pourra sortir la tête de l’eau. Pour faire le point et tenter de trouver une solution, ils sont donc allés consulter le syndic Nancy Beaumier.
ÉVITER LA FAILLITE À TOUT PRIX
Bien que pris à la gorge par leurs dettes, Robert et Véronique voulaient à tout prix éviter la faillite. Tout d’abord pour une question de fierté personnelle, afin de pouvoir rembourser le plus possible leurs créanciers. De plus, ils souhaitaient conserver leur résidence familiale et leur voiture, et préserver le REEE qu’ils avaient réussi à constituer pour leurs enfants, d’un montant de 10 700 $.
« En cas de faillite, ce REEE aurait été saisi ou ils auraient dû faire des versements mensuels au syndic pour l’équivalent afin de le conserver, ce qui n’est pas envisageable dans leur situation », mentionne Nancy Beaumier. Par ailleurs, leur niveau de revenus les aurait forcés à effectuer des paiements élevés. « Dans le cas d’une faillite, les versements requis auraient été de 619 $ par mois durant 21 mois, pour un total de 12 999 $, en plus de la saisie du REEE », explique le syndic.
Celle-ci leur a donc plutôt conseillé d’effectuer une proposition de consommateur. Au départ, un montant de 500 $ pendant 60 mois a été proposé aux créanciers. Ils ont plutôt exigé des versements de 550 $, ce qui représente un total de 33 000 $.
Certes, ce montant supplémentaire de 50 $ par mois excède légèrement leurs capacités financières, mais Robert et Véronique ont décidé de faire des sacrifices pour atteindre cet objectif. En retour, ils y gagnent la paix de l’esprit et pourront renouer avec une bonne santé financière.