L’EX-PDG de la Caisse quitte Power Corporation
Henri-paul Rousseau était dans le groupe depuis neuf ans
Le départ d’henri-paul Rousseau de la vice-présidence de Power Corporation du Canada aura été encore plus soudain que son arrivée au sein du groupe de la famille Desmarais, il y a neuf ans.
L’ex-président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec, entré chez Power Corporation en janvier 2009, six mois à peine après son départ de la société d’état, a annoncé hier qu’il prenait sa retraite, le 1er janvier prochain.
Henri-paul Rousseau était vice-président du conseil de Power Corporation et de la Financière Power. De plus, il siégeait aux conseils d’administration de Great-west Lifeco et de la Société financière IGM, toutes des filiales de Power.
Au cours de l’année académique 20182019, l’ex-pdg de la Caisse de dépôt et placement du Québec sera professeur invité à l’école d’économie de Paris, indique-t-on dans un communiqué.
« M. Rousseau a apporté une contribution remarquable à notre équipe de direction et aux conseils d’administration de nos filiales », affirme le président délégué du conseil, président et cochef de la direc- tion de Power Corporation et coprésident exécutif du conseil de la Financière Power, André Desmarais, dans un communiqué.
Il s’agit de la première intervention d’andré Desmarais depuis son départ en congé de maladie, en avril dernier. Power avait alors affirmé qu’il serait de retour d’ici à la fin de l’année 2017.
« Il a joué un rôle clé en menant des recherches économiques et de marché sur les régimes de retraite, la conception des produits de retraite et la valeur du conseil financier », a ajouté son frère Paul Desmarais Jr, également cochef de la direction.
LES PIRES RÉSULTATS DE LA CAISSE
M. Rousseau avait été recruté par Power le 1er janvier 2009, après avoir démissionné de la Caisse à la fin du mois de mai précédent. Il avait alors encaissé une indemnité de départ de 380 000 $. Moins de trois mois après son embauche, la Caisse révélait une perte comptable de près de 40 milliards $.
Ces résultats, les pires de l’histoire de la Caisse, s’expliquaient principalement par les problèmes liés aux papiers commerciaux adossés à des actifs (PCAA), que la Caisse s’était procurés en quantité excessive.
La réputation de M. Rousseau, un EX-PDG de la Banque Laurentienne, avait été ternie par ce chapitre.