Le Journal de Quebec

L’univers sportif de l’empire Rogers

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Alors que la revue Forbes vient à peine de publier son classement de la valeur de chacune des équipes de la Ligue nationale de hockey, et avec ce que l’on observe au sein des autres grandes ligues nord-américaine­s, on voit difficilem­ent qui voudrait se départir d’une équipe à l’heure actuelle.

Les équipes valent une fortune, la plupart d’entre elles génèrent d’intéressan­ts profits et rien n’indique que leur valeur respective cessera de croître. Qui plus est, certaines équipes sont détenues par des géants médiatique­s qui en profitent du même coup pour s’enrichir grâce aux droits de diffusion et pour alimenter et promouvoir les autres éléments de leur empire.

Les exemples ne manquent pas. Bell est actionnair­e du Canadien et l’entreprise est également très présente sur la scène sportive torontoise, avec des intérêts dans les Maple Leafs, les Raptors et le Toronto FC.

Aux États-unis, des géants comme Comcast (NCB), Disney (ESPN) et News Corp (Fox) trempent tous ou ont tous déjà trempé dans le sport profession­nel.

Plus près de chez nous, Québecor n’a jamais caché son désir de ramener une équipe de la LNH à Québec.

Par contre, s’il y a une entreprise canadienne oeuvrant dans le domaine des médias et des télécommun­ications qui a étendu ses tentacules dans le monde du sport au fil des ans, c’est le géant ontarien Rogers.

VENDRE LES BLUE JAYS ?

C’est pourquoi l’entreprise en a surpris plus d’un, au début décembre, lorsqu’elle a déclaré qu’elle n’écartait pas la possibilit­é de se départir des Blue Jays de Toronto.

Propriétai­re de l’équipe depuis 2000, Rogers peut aujourd’hui affirmer avoir réalisé un coup de maître en achetant l’équipe.

Depuis cette acquisitio­n, son réseau de chaînes de télé Sportsnet a gagné en popularité grâce aux Jays, alors qu’à l’époque TSN était roi et maître en matière de télévision sportive. Cette ascension de Sportsnet a entre autres contribué à faire en sorte que Rogers soutire, en collaborat­ion avec TVA Sports, les droits de diffusion de la LNH à la CBC et à Bell (TSN, RDS) il y a quelques années.

Aussi, après d’excellente­s saisons 2015 et 2016 sur le terrain et au chapitre des ventes de billets et de produits dérivés, les Blue Jays ont vu leur valeur augmenter, bien que la proverbial­e fenêtre semble dorénavant fermée à court terme en vue de l’obtention d’un championna­t.

Si Rogers peut continuer de surfer sur les succès des Jays même en n’étant pas propriétai­re, pourquoi ne pas vendre cette équipe acquise pour 165 millions de dollars il y a 17 ans ? Avec le stade, Rogers pourrait obtenir environ deux milliards aujourd’hui.

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