La valeur des travaux a explosé
SAINTE-GENEVIÈVE-DE-BATISCAN Une famille évacuée depuis un an en raison d’un glissement de terrain chez ses voisins envisage maintenant de faire démolir sa maison parce que la valeur des travaux pour stabiliser le terrain a explosé.
Jonathan Bisson, sa conjointe Nancy Houle et leurs deux garçons de six et huit ans ne peuvent plus habiter dans leur maison depuis le 25 novembre 2016.
Ce jour-là, M. Bisson était au travail lorsque la Sécurité civile l’a appelé pour confirmer que le glissement de terrain sur une terre agricole voisine menaçait désormais sa maison.
ÉVACUATION PERMANENTE
La zone fissurée s’arrêtait à 150 m derrière la résidence.
L’évacuation ne devait durer que quelques jours, le temps de faire plus de tests, mais elle est devenue permanente. Le couple a donc dû louer une autre maison à 700 $ par mois.
Le ministère de la Sécurité publique la paie, mais eux doivent toujours payer l’hypothèque de leur maison inhabitable et qui a perdu sa valeur.
Le gouvernement leur a offert une aide maximale de 158 000 $, soit pour stabiliser le terrain, soit pour déménager la maison ou encore la démolir et aller vivre ailleurs.
La famille souhaitait au départ faire stabiliser le terrain et retourner habiter dans sa résidence qui est complètement rénovée depuis 2005.
INSUFFISANT
Mais l’aide du gouvernement sera nettement insuffisante, car plusieurs nouvelles factures qui n’étaient pas incluses dans l’évaluation initiale se sont ajoutées.
La valeur des travaux est passée de 150 000 $ à 207 000 $, sans que l’aide gouvernementale puisse être ajustée en conséquence, car le maximum est déjà atteint.
Maintenant, Jonathan Bisson cherche par lui-même des entrepreneurs qui demanderaient moins cher, parce qu’il ne veut pas investir 50 000 $ de ses poches. Sinon, la maison pourrait bien être démolie.
STRESSANT
M. Bisson estime avoir été laissé à lui-même. « Il fallait que je fasse faire des soumissions et qu’on prenne une décision en même temps que l’école, le travail, la famille. En plus, ç’a été difficile de trouver un endroit où s’installer. Ç’a été un mois de décembre-janvier assez stressant », relate Jonathan Bisson.