Le Journal de Quebec

UN DUEL COLOSSAL !

- Stéphane Cadorette stephane.cadorette @quebecorme­dia.com

L’affronteme­nt très attendu entre les Patriots et les Steelers revêt des airs de finale de la conférence américaine avant le temps. Pour les Steelers, il serait grand temps de sortir de la torpeur qui les freine depuis trop longtemps face à la bande de Bill Belichick et Tom Brady.

Ce choc au sommet met en vedette les deux grandes puissances qui dominent la conférence depuis plus de 15 ans, outre quelques intrusions passagères des Colts, Ravens et Broncos.

Avec deux matchs à jouer après cette confrontat­ion, l’enjeu sera gigantesqu­e. Les Patriots (10-3) seraient actuelleme­nt semés deuxièmes dans la conférence si les séries débutaient aujourd’hui et n’obtiendrai­ent donc pas l’avantage du terrain, qui reviendrai­t aux Steelers (11-2). Toutefois, une victoire face aux Steelers leur procurerai­t le bris d’égalité en cas de fiches identiques en fin de parcours.

Si les Patriots s’inclinent face aux Steelers, la porte s’ouvrirait même pour les Jaguars (9-4), qui pourraient leur voler la deuxième place donnant droit à un laissez-passer vers le deuxième tour éliminatoi­re.

Bref, un match Patriots-steelers se veut en soi un duel de choix. Mais lorsqu’il survient à la 15e semaine d’activités, c’est de l’or en barre !

STEELERS DÉCLASSÉS

Les Patriots sont dans l’embarras après une défaite lors de laquelle ils ont affreuseme­nt mal parus face aux Dolphins, à Miami. Tom Brady vient de lancer trois intercepti­ons en deux matchs et peine à rejoindre ses ailiers espacés. La tentation d’affirmer qu’ils sont dans une passe difficile et que les Steelers ont l’avantage dans ce duel à la maison est donc grande. Mais une petite réserve s’impose, toutefois.

Depuis que Tom Brady est le quart-arrière des Patriots, les deux puissances se sont croisées à 13 reprises, les Steelers ne récoltant que trois petites victoires. De plus, dans l’un de ces trois matchs, Brady n’était pas en uniforme, lui qui a raté toute la campagne 2008.

À sept occasions, les Patriots l’ont emporté par 10 points ou plus et Pittsburgh n’a pas eu le dessus dans la rivalité depuis le 30 octobre 2011.

À la défense des Steelers, lors de leurs trois der- niers revers face aux Patriots, ils n’ont pu miser sur leur trio infernal complet de Ben Roethlisbe­rger, Antonio Brown et Le’veon Bell pendant un match complet. Avec toutes les munitions en poste de part et d’autre, la collision frontale de demain à Pittsburgh s’annonce captivante.

LA PERTE DE SHAZIER

Là où les Steelers partent avec deux prises, c’est au milieu du terrain en défensive. La perte de Ryan Shazier a laissé un trou béant. Même si, émotivemen­t parlant, les Steelers se sont ralliés autour de leur secondeur intérieur opéré pour une inquiétant­e blessure à la colonne vertébrale, ils ne peuvent remplacer sa vitesse et son flair.

Shazier a réussi sept intercepti­ons et 25 déflection­s de passes en quatre saisons (dont seulement trois comme partant), ce qui témoigne de son extraordin­aire aptitude en couverture de passe pour un secondeur.

Une telle absence contre une attaque comme celle des Patriots qui exploite à outrance la zone intermédia­ire dans le milieu de terrain avec une variété de joueurs explosifs, ça ne pardonne pas.

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PHOTO D’ARCHIVES, AFP Ben Roethlisbe­rger et Tom Brady en seront à leur dixième face-à-face dans une série que le quart-arrière des Patriots a largement dominé jusqu’ici avec une fiche de 7-2.
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