Le Journal de Quebec

Figé par le froid

Le Canadien est blanchi par les Sénateurs lors de la Classique du centenaire

- Jean-françois Chaumont l Jfchaumont­jdm jean-francois.chaumont @quebecorme­dia.com

OTTAWA | Le 19 décembre 1917, Joe Malone avait marqué cinq buts dans un gain de 7 à 4 du Canadien contre les Sénateurs. C’était le tout premier match de l’histoire de la LNH. Il n’y a pas eu la magie d’un Joe Malone pratiqueme­nt 100 ans plus tard.

Visuelleme­nt, la Classique du centenaire entre les Sénateurs et le CH au TD Place offrait un magnifique décor avec la neige ceinturant la patinoire et des gradins remplis par 33 959 spectateur­s malgré un froid de -10,8 °C au moment de déposer la rondelle au début de la rencontre, hier soir. Bryan Adams a aussi réchauffé les spectateur­s après la deuxième période. Mais le principal spectacle, celui entre les deux équipes, n’était pas aussi étincelant.

Les Sénateurs ont gagné ce duel polaire 3 à 0 contre le Tricolore, dans l’enceinte du Rouge et Noir au parc Lansdowne.

Jean-gabriel Pageau, qui est natif de l’outaouais, a encore une fois joué le rôle du bourreau du Canadien en marquant le but vainqueur en deuxième période.

Pageau a redirigé une passe d’erik Karlsson en deuxième période pour déjouer Carey Price. En fin de match, Bobby Ryan a facilement subtilisé la rondelle à Jonathan Drouin pour ensuite se sauver seul devant Price. Le gros ailier des Sénateurs n’a pas manqué sa chance. Nate Thompson a complété la marque dans un filet désert.

ATTAQUE CONGELÉE

Les Sénateurs avaient comme objectif de sortir de leur propre tempête. À la veille de cette Classique du centenaire, Eugene Melnyk n’avait rien fait pour calmer le jeu en déclarant qu’il ne désirait pas vendre son équipe, mais qu’il étudierait la possibilit­é d’un déménageme­nt.

Les paroles de Melnyk n’ont pas trop dérangé ses joueurs. Du moins, pas à court terme. Les hommes de Guy Boucher ont muselé l’attaque des « Glorieux ». Craig Anderson a probableme­nt réalisé l’un des jeux blancs les plus faciles de sa carrière. Le gardien américain n’a bloqué que 27 tirs. Il a réservé son plus bel arrêt à Brendan Gallagher à mi-chemin en troisième période.

« C’est assez évident que nous n’avons pas créé beaucoup de chances de marquer, a résumé Claude Julien après la rencontre. Quand tu joues un match dans de telles conditions, tu dois avoir une attitude de col bleu. Nous n’avions pas cette attitude. »

À l’autre bout de la patinoire, Price a eu plus d’occasions de se délier les jambes. Le numéro 31 a été le meilleur joueur des siens. Matt Duchene repensera encore longtemps au plongeon de Price. Lors d’une descente à deux contre un avec Bobby Ryan, Duchene a décoché un bon tir, mais le gardien a réussi à s’étirer pour le frustrer avec le bout de son bâton.

« C’était un arrêt du désespoir et j’ai été chanceux, a mentionné Price. Malgré tout, c’était une belle expérience comme match. Je me sentais bien, j’étais bien habillé et je n’ai pas ressenti le froid. Mais collective­ment, nous n’avons pas assez généré de chances. Les Sénateurs ont fait du bon travail pour fermer le jeu. »

DU GRAND KARLSSON

Dans le camp des Sénateurs, Karlsson a dicté le jeu pour une grande portion de la soirée. Le double gagnant du trophée Norris a tout fait sur la glace en préparant l’unique but du match, en décochant sept tirs, en bloquant huit et en passant plus de 32 minutes sur la glace. Bref, le capitaine a inspiré ses coéquipier­s. Celui qui porte le « C » chez le CH, Max Pacioretty, n’a pas eu le même impact.

Si Pacioretty a été des plus discrets, Alex Galchenyuk a encore une fois enfilé sa cape de fantôme. Drouin, qui devrait agir comme l’un des ténors à l’attaque, a aussi connu une soirée à oublier. Le CH (14-15-4) jouera ses trois prochains matchs dans l’ouest canadien avec des arrêts à Vancouver, Calgary et Edmonton.

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