Le Journal de Quebec

Un voyage difficile pour une famille de Lévis

Le procès du présumé meurtrier d’un jeune homme de Lévis s’ouvre en Colombie-britanniqu­e

- JEAN-FRANÇOIS RACINE

Toute une famille de Lévis s’envolera vers l’ouest du pays pour assister au procès de l’individu accusé du meurtre de Raphaël Bussières, atteint d’un coup de couteau à Victoria l’an dernier.

Après deux voyages onéreux en Colombie-britanniqu­e, la mère de la victime passera à nouveau toute la semaine au tribunal avec son conjoint et ses trois filles.

Le seul déplacemen­t en avion impose une dépense de plus de 5000 $ pour les proches qui devront peut-être y retourner en 2018 si le procès prévu pour cinq jours n’est pas terminé le 22 décembre prochain. Trois autres membres de la famille élargie les accompagne­ront.

UN AN PLUS TARD

« Nous devons rencontrer le procureur dimanche et je présume qu’il pourra nous dire ce qu’il envisage », explique Stéphanie Lachance.

Un an après le drame survenu le 26 novembre 2016, cette dernière s’attend à vivre une semaine pénible avec beaucoup d’émotions.

Le suspect, Justin Michael David Carte, 27 ans, a été accusé de meurtre non prémédité. Ce dernier traînait un lourd passé judiciaire pour des crimes souvent violents.

BEAUCOUP D’ÉMOTIONS

« Mes filles ne veulent pas rester à la maison et être exclues. La plus vieille a de la peine et elle est fâchée de ce qui s’est produit. Celle âgée de 10 ans réalise qu’elle ne verra plus jamais son frère. C’est lourd, et financière­ment aussi », ajoute Mme Lachance, qui a reçu uniquement une aide de 5000 $ de la Colombie-britanniqu­e pour les funéraille­s et le rapatrieme­nt du corps. Un autre montant de 3000 $ pourrait être octroyé par le gouverneme­nt pour leurs déplacemen­ts.

« Je n’ai pas encore réussi à passer une nuit sans y penser. J’ai déjà perdu un autre enfant et le processus de deuil, je le connaissai­s. C’est encore plus difficile cette fois parce que je vis l’injustice tous les jours. C’est très douloureux, mais il faut que le procès se fasse », termine la mère.

Pour la famille, le pire scénario serait une condamnati­on pour homicide involontai­re avec une peine réduite.

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PHOTO D’ARCHIVES DIDIER DEBUSSCHER­E Stéphanie Lachance, photograph­iée dans la chambre de son fils Raphaël, s’est rendue à Victoria l’an dernier après le drame et en mai 2017, pour l’enquête préliminai­re.
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RAPHAËL BUSSIÈRES Victime

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