Semaine féministe ?
Personnalité de l’année du Time : les femmes ayant dénoncé des agressions sexuelles. Il n’en fallait pas plus pour que le #moiaussi revienne dans l’actualité avec force et que l’on se demande qui seront les prochains à tomber. Le gouvernement du Québec, dans cette foulée, a proposé de nouvelles subventions aux groupes et aux maisons qui viennent en aide aux femmes victimes de violence.
De plus, les femmes ont appris qu’elles auront accès finalement à la pilule abortive après des mois de débats entre les professionnels de la santé. Il était temps, le Québec traînait de la patte.
Alors, peut-on qualifier cette semaine de semaine féministe? Pas tout à fait.
APRÈS LES FLEURS, LE POT
Dans la foulée des bonnes nouvelles pour les femmes, le pot est venu de la diffusion de la liste des 50 personnalités les plus médiatisées de 2017. Seulement deux femmes ont réussi à faire partie de la liste, alors que de multiples joueurs de hockey y sont cités.
Ces deux femmes sont Valérie Plante (41e rang) et Hillary Clinton (28e rang). Deux femmes politiques, aucune ne provenant des milieux des communications ou des affaires. C’est un dur coup, pour une année où les femmes ont été au-devant de la scène. Force est de constater qu’elles arrivent difficilement à se faire entendre individuellement.
FEMME AU POUVOIR
Comment percer ce plafond de verre? Comment mettre les femmes à l’avant-scène? Il existe plusieurs moyens, mais le chemin sera long à parcourir. L’un des moyens est de préparer une liste de femmes expertes qui pourraient intervenir dans les médias sur plusieurs sujets. Souvent, trop souvent, les hommes sont les premiers invités sur plusieurs sujets. Pourtant, ce ne sont pas les expertes qui manquent au Québec, pour n’en nommer que quelques-unes : Marwah Rizqy et Brigitte Alepin (fiscalité), Janine Krieber (terrorisme et sécurité internationale) et Rose-marie Charest (psychologie).