De l’exacto à l’ordinateur
Le look de votre Journal a beaucoup évolué depuis ses débuts
L’arrivée des nouvelles technologies a permis au Journal de raffiner son look à travers les décennies
Le look graphique de votre Journal a connu une véritable métamorphose, de sa première édition, en 1967, jusqu’à aujourd’hui. Dans la dernière décennie, le travail des graphistes a pris de plus en plus d’importance afin de vous livrer un quotidien encore plus agréable et facile à lire.
Il suffit de se plonger dans les archives pour constater que chaque édition du Journal, dans ses premières années, regorgeait de textes de différentes longueurs à chaque page, reléguant souvent au second plan l’esthétisme de celles-ci.
« À l’époque, il n’y avait pas internet. Il fallait communiquer le maximum d’information dans le minimum d’espace possible [dans le journal], soulève la directrice artistique du Journal de Montréal et du Journal de Québec, Johanna Reynaud. Et les gens n’accordaient pas la même importance au look. »
« De toute façon, que ça soit beau ou pas beau, ça se vendait pareil ! souligne celle qui ne travaillait pas au Journal à cette époque. Aujourd’hui, poursuit-elle, on n’a pas le choix de se démarquer à ce niveau-là. »
« À LA MITAINE »
Lyne Grégoire a connu le travail de graphiste avant que les ordinateurs ne fassent leur entrée dans la salle des nouvelles.
« On appelait ça des monteurs à froid, raconte celle qui oeuvre au Journal depuis 33 ans. On était à l’exacto, à la table à dessin… C’était fait à la mitaine. Ça ressemblait à du bricolage ! » explique-t-elle, nostalgique de cette méthode de travail.
« C’était quand même des gabarits plus standards, et il y avait moins de design », confirme l’employée de longue date.
L’arrivée des ordinateurs et de l’impression couleur, au tournant des années 90, a permis une nouvelle ère dans l’évolution du graphisme du Journal.
UNE CRÉATIVITÉ À EXPLOITER
Dans la dernière décennie, constate l’adjointe à la directrice artistique au Journal de Québec, le rôle des graphistes a changé.
« Quand je suis arrivée comme graphiste il y a neuf ans, on était plus des exécutants, rapporte Julie Verville. Maintenant, on veut qu’ils participent, qu’ils réfléchissent à ce qu’ils peuvent faire pour rendre le texte plus intéressant, en images ou en l’illustrant. Chaque graphiste a sa créativité, et il faut qu’il l’utilise. »
La dernière grande refonte du look du Journal s’est opérée il y a cinq ans. L’ob- jectif : « simplifier l’information et la rendre visuellement attrayante pour la lecture », explique Johanna Reynaud.
ACCROCHER L’OEIL
« On a vraiment mis l’emphase sur le contenu en ayant des mises en page beaucoup plus aérées. […] Notre travail est de traduire visuellement des informations contenues dans les textes en les faisant ressortir dans des boîtes d’information, des cartes, par exemple », relate la directrice artistique.
« C’est de faire en sorte que quelqu’un qui n’a pas nécessairement le temps de lire tout l’article puisse, en un coup d’oeil, en quelques minutes, aller chercher les éléments les plus importants, et lui donner envie de lire », indique-t-elle, faisant remarquer que la taille de la police de caractères a aussi été augmentée pour faciliter la lecture au lectorat vieillissant du Journal.