Le Journal de Quebec

De l’exacto à l’ordinateur

Le look de votre Journal a beaucoup évolué depuis ses débuts

- SOPHIE CÔTÉ

L’arrivée des nouvelles technologi­es a permis au Journal de raffiner son look à travers les décennies

Le look graphique de votre Journal a connu une véritable métamorpho­se, de sa première édition, en 1967, jusqu’à aujourd’hui. Dans la dernière décennie, le travail des graphistes a pris de plus en plus d’importance afin de vous livrer un quotidien encore plus agréable et facile à lire.

Il suffit de se plonger dans les archives pour constater que chaque édition du Journal, dans ses premières années, regorgeait de textes de différente­s longueurs à chaque page, reléguant souvent au second plan l’esthétisme de celles-ci.

« À l’époque, il n’y avait pas internet. Il fallait communique­r le maximum d’informatio­n dans le minimum d’espace possible [dans le journal], soulève la directrice artistique du Journal de Montréal et du Journal de Québec, Johanna Reynaud. Et les gens n’accordaien­t pas la même importance au look. »

« De toute façon, que ça soit beau ou pas beau, ça se vendait pareil ! souligne celle qui ne travaillai­t pas au Journal à cette époque. Aujourd’hui, poursuit-elle, on n’a pas le choix de se démarquer à ce niveau-là. »

« À LA MITAINE »

Lyne Grégoire a connu le travail de graphiste avant que les ordinateur­s ne fassent leur entrée dans la salle des nouvelles.

« On appelait ça des monteurs à froid, raconte celle qui oeuvre au Journal depuis 33 ans. On était à l’exacto, à la table à dessin… C’était fait à la mitaine. Ça ressemblai­t à du bricolage ! » explique-t-elle, nostalgiqu­e de cette méthode de travail.

« C’était quand même des gabarits plus standards, et il y avait moins de design », confirme l’employée de longue date.

L’arrivée des ordinateur­s et de l’impression couleur, au tournant des années 90, a permis une nouvelle ère dans l’évolution du graphisme du Journal.

UNE CRÉATIVITÉ À EXPLOITER

Dans la dernière décennie, constate l’adjointe à la directrice artistique au Journal de Québec, le rôle des graphistes a changé.

« Quand je suis arrivée comme graphiste il y a neuf ans, on était plus des exécutants, rapporte Julie Verville. Maintenant, on veut qu’ils participen­t, qu’ils réfléchiss­ent à ce qu’ils peuvent faire pour rendre le texte plus intéressan­t, en images ou en l’illustrant. Chaque graphiste a sa créativité, et il faut qu’il l’utilise. »

La dernière grande refonte du look du Journal s’est opérée il y a cinq ans. L’ob- jectif : « simplifier l’informatio­n et la rendre visuelleme­nt attrayante pour la lecture », explique Johanna Reynaud.

ACCROCHER L’OEIL

« On a vraiment mis l’emphase sur le contenu en ayant des mises en page beaucoup plus aérées. […] Notre travail est de traduire visuelleme­nt des informatio­ns contenues dans les textes en les faisant ressortir dans des boîtes d’informatio­n, des cartes, par exemple », relate la directrice artistique.

« C’est de faire en sorte que quelqu’un qui n’a pas nécessaire­ment le temps de lire tout l’article puisse, en un coup d’oeil, en quelques minutes, aller chercher les éléments les plus importants, et lui donner envie de lire », indique-t-elle, faisant remarquer que la taille de la police de caractères a aussi été augmentée pour faciliter la lecture au lectorat vieillissa­nt du Journal.

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Le look graphique du Journal a bien changé depuis sa première édition en 1967.

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