Le Journal de Quebec

Comment éviter les conflits à Noël

Le réveillon approche à grands pas, et avec celui-ci de nombreux moments d’émotion ! Certaines familles s’entendent à merveille, alors que d’autres ne parviennen­t pas du tout à se supporter. Les conflits familiaux sont-ils évitables ? Est-il tout de même

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Julianna, une f emme de 56 ans, spécialist­e en relations humaines, nous dit : « Toute ma vie, j’ai oeuvré à résoudre, ou à tenter de résoudre, des situations conflictue­lles. Les relations sont toutes à risque de conflits, c’est inhérent à la vie, les conflits ! Les gens sont si différents et vivent les choses de façons si distinctes qu’il est inévitable que ça accroche à l’occasion. Mais en plus de régler des conflits au travail, je devais en régler à la maison aussi ! Ma soeur et moi étions en froid depuis de nombreuses années lorsque notre frère est tombé malade. Nos parents vieillissa­nts n’en pouvaient plus. Nous avons dû nous réconcilie­r toutes les deux pour faire face à la musique. J’ai été celle qui a initié les choses, j’aurais aimé qu’elle fasse les premiers pas, mais bon… C’est fait, notre frère va mieux et, surprise, nous célébreron­s Noël en famille cette année ! Comme quoi il est possible de régler des conflits. Il faut juste prendre le temps de se parler. »

Mais les douleurs sont parfois trop importante­s, et les mots bien peu efficaces. C’est

notamment le cas pour la soeur de Ghislain, Eugénie : « Mes deux soeurs ont été victimes de notre oncle Réal. Eugénie est allée chercher de l’aide alors qu’elle avait 23 ans, mais Sue s’est suicidée. Nous n’avons pas pu l’aider, elle a gardé ce secret en elle. Nous sommes profondéme­nt tristes de tout cela. Cet oncle n’a jamais été condamné, car mes soeurs ne se sont jamais rendues à la police. Il est là, à toutes les fêtes de Noël. Eugénie ne vient plus depuis seulement trois ans. Par solidarité avec elle, je n’y vais plus, mais nos parents ont choisi de faire la sourde oreille, de ne pas croire ce qu’elles ont vécu, et acceptent encore de partager le repas avec lui. Ahurissant et pathétique, c’est leur choix. Pas le mien. Alors, impossible d’y être, j’aurais juste le goût de lui sauter au visage… »

Et quoi qu’il en soit, sachez que les conflits ne peuvent pas tous se régler – certains demandent davantage de temps ou d’aide, et d’autres ne connaîtron­t jamais de résolution.

Soyez authentiqu­es, respectez-vous et tâchez de vivre du bon temps !

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