Le Journal de Quebec

LE PARCOURS INSPIRANT D’UNE ATHLÈTE DE QUÉBEC

Audrey Bordeleau a côtoyé les plus grandes stars du tennis lors de son passage chez Nike

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La Québécoise Audrey Bordeleau n’a peut-être pas réussi à atteindre les rangs profession­nels du tennis grâce à son jeu sur le court, ça ne l’a pas empêchée de le faire d’une autre manière puisqu’en 2014, un emploi au siège social de Nike à Portland en Oregon lui a permis de côtoyer les plus grandes vedettes de son sport.

Native de Charlesbou­rg, Bordeleau a grandi dans un monde où le tennis était très important. Son père, Jacques, a mis sur pied dans les années 1970 une école de tennis en compagnie de Jacques « Jack » Hérisset, qui roule encore aujourd’hui.

À 17 ans, en 2004, elle est partie pour les États-unis afin de parfaire son jeu à l’université de l’arkansas. Là-bas, elle a disputé quatre saisons avec l’équipe féminine de tennis des Razorbacks d’arkansas. Elle deviendra par la suite entraîneus­e pour l’équipe, pendant quatre ans.

Toutefois, en 2014, les plans de l’athlète ont changé lorsque son mari, Lance Thompson, a obtenu sa résidence en chirurgie maxillo-faciale à Portland, en Oregon. Le couple a donc déménagé ses pénates dans le Nord-ouest américain, dans le but d’y être pour au moins six ans, soit la durée de la résidence de son mari.

Détentrice d’un baccalauré­at en marketing et d’une maîtrise en gestion sportive, Bordeleau commence tranquille­ment à lancer des perches afin de se trouver un emploi. Le siège social de la multinatio­nale Nike étant situé à Portland, elle utilise certains contacts faits durant ses années de joueuse, puis d’entraîneus­e, pour connaître la possibilit­é de s’y joindre.

AVEC LES PLUS GRANDS

Après quelques mois, en novembre 2014, elle déniche un premier emploi au départemen­t de marketing de Nike. Son mandat : la relève. Elle s’occupe de 45 juniors prometteur­s d’un peu partout dans le monde et gère leurs besoins, notamment de vêtements.

Parmi ses protégés, les Canadiens Denis Shapovalov, Katherine Sebov et Bianca Andreescu.

En plus de s’occuper des jeunes vedettes en devenir, Bordeleau vient également en aide à ses collègues pour des dossiers impliquant les meilleurs au monde.

Elle a notamment travaillé avec Serena Williams – et eu l’occasion d’échanger des balles avec elle –, Roger Federer et Rafael Nadal.

« Par exemple, si Vogue voulait faire un shooting photo avec Serena et qu’ils voulaient qu’elle ait tel style de vêtement, ou telle couleur, on devait s’assurer de notre côté de ne pas lui fournir des vêtements qui ne sortaient pas avant six mois », explique la sympathiqu­e Québécoise.

DES LIENS TISSÉS AVEC NADAL

Son travail l’a également fait voyager et lui a permis d’assister au US Open où elle a tissé des liens avec Rafael Nadal et son entourage.

« On se connaît bien maintenant. Quand il me voit, il m’embrasse et on se parle. Nous nous sommes côtoyés dans un événement à New York, mais aussi lors du tournoi de fin d’année à Londres, nous avons passé du temps ensemble avec sa conjointe. Je parle également régulièrem­ent à son entraîneur et oncle, Toni Nadal. »

Après un an, toutefois, Audrey Bordeleau revoit ses priorités. Travailler pour Nike nécessite beaucoup de temps et son boulot, combiné aux études de son mari, fait que la vie de famille devient difficile. « En plus, chez Nike, il y a trois représenta­nts au départemen­t tennis et ça fait plus de 20 ans qu’ils sont là et qu’ils travaillen­t avec Federer et compagnie. Il n’y avait donc pas vraiment de débouchés pour moi à court terme. »

DÉFILÉS DE MODE

Depuis avril 2016, elle agit à titre de coordonnat­rice de la production en coulisses pour les défilés de mode organisés par Nike.

« Je travaille lors de tous les défilés organisés par Nike, que ce soit avec Dick’s Sporting Goods ou Champ par exemple. Je m’occupe des mannequins et tout, c’est vraiment le fun et relax. Je suis un peu à mon compte donc je gère mon horaire comme je le veux. Ce n’est pas temps plein, mais ça me permet de rester connectée avec Nike », ajoute celle qui a depuis fait un retour à ses premières amours, en enseignant une vingtaine d’heures par semaine aux jeunes joueurs de tennis de la grande région de Portland.

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