Le Journal de Quebec

Guay pourrait rater les Jeux

Blessé au dos à Val Gardena, le Québécois suspend sa saison

- Alain Bergeron l Abergeronj­dq

Erik Guay nourrissai­t l’espoir de gagner enfin une médaille aux Jeux olympiques. Après la blessure au dos qu’il a subie hier à la descente de Val Gardena, sa préoccupat­ion des prochaines semaines devra d’abord porter sur sa capacité à y participer.

Inquiet, le skieur de 36 ans a annoncé au Journal qu’il suspend sa saison au point d’éviter de statuer sur sa présence aux Jeux de Pyeongchan­g.

« Je reste calme, mais les Olympiques, c’est dans quelques mois (huit semaines). Pour l’instant, ça va être au jour le jour. On va régler ça tranquille­ment et on verra à partir de là. Je n’ai pas de réponse actuelleme­nt », a évalué avec prudence le skieur de Mont-tremblant, joint en Italie.

« VRAIMENT MAL »

Guay dit avoir ressenti une douleur à l’atterrissa­ge au passage du monumental « Camel » (bosses du chameau) situé à mi-parcours, et le mal l’a suivi jusqu’au bas de la pente, une déveine qui lui a valu une 32e place à l’épreuve remportée par le Norvégien Aksel Lund Svindal. Visiblemen­t souffrant, il ne s’est pas attardé dans l’aire d’arrivée.

« C’est là que j’ai ressenti quelque chose à mon dos. Tu as tellement d’adrénaline [...]que tu as dans la tête de finir quand même, mais quand je suis arrivé en bas, j’avais vraiment mal », a commenté l’aîné de l’équipe canadienne, qui prévoyait se soumettre à une imagerie par résonance magnétique à Innsbruck pour en savoir davantage sur son état.

ÉTAT À 100 % NÉCESSAIRE

Il rentrera au Québec aujourd’hui comme il avait prévu le faire, sauf que la suite de sa saison changera. Il a déjà décidé de ne pas retourner en Europe pour la descente à Bormio prévue le 28 décembre.

« Je vais retourner (à la maison) et essayer de régler ça. Je sais dès le début que c’est pas mal impossible de courir en Coupe du monde et de gagner si tu es moins qu’à 100 %. Je sais que je peux skier parmi les meilleurs quand le dos va bien et que les genoux vont bien, mais lorsque c’est comme présenteme­nt, je n’ai pas de chance. Je vais aller régler ça et on verra à partir de là », a-t-il expliqué.

DES REGRETS

Champion du monde en titre au super-g et vice-champion en descente, Guay s’était désisté de la première descente de la saison à Lake Louise, le 25 novembre, après avoir ressenti des maux de dos à la descente d’entraîneme­nt de la veille. Pour la même raison, il avait renoncé à la Coupe du monde de Beaver Creek, la semaine suivante.

Ces douleurs remontent à une chute subie lors d’un camp d’entraîneme­nt au Chili, en septembre. Des examens avaient révélé des déchirures ligamentai­res au bas du dos.

Le choc encaissé hier lui fait regretter d’avoir précipité son retour à la compétitio­n.

« J’avais un peu en tête que j’avais mal, mais je me disais que je pourrais pousser et passer à travers, puis que ça allait être pas si pire. Mais je n’aurais pas dû. J’aurais dû rester chez nous et me concentrer sur mon rétablisse­ment pour revenir quand j’aurais été prêt à 100 % », avoue-t-il.

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Erik Guay dit avoir ressenti une douleur au dos à mi-parcours, après un atterrissa­ge. Le Québécois a toutefois complété sa descente. PHOTO AFP
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