Le Journal de Quebec

Pas de quoi fêter...

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OTTAWA | Max Pacioretty parlait avec emphase de la fébrilité qui s’était emparée de lui pour ce match du centenaire, la veille après l’entraîneme­nt du Canadien à la Place TD.

Mais où était-il sur la patinoire ? Où étaient ses coéquipier­s ?

Clairement, le leadership fait défaut dans cette équipe.

Ils étaient tous figés par le froid, il faut croire. Pourtant, il faisait -11 pour les deux équipes, à ce que je sache.

L’occasion était belle pour le Canadien d’offrir un bon match à ses partisans. Après tout, un centenaire, on ne fête pas ça tous les jours.

Au lieu de cela, on a eu droit à une comédie de jeux décousus. La glace était mauvaise pour les deux équipes aussi et ça n’a pas dérangé Erik Karlsson, qui volait sur la glace.

Le Canadien part pour un dur voyage de sept matchs, en commençant dans l’ouest.

Attachez vos tuques, ça risque de déraper.

D’ÉTRANGES COMMENTAIR­ES

Facile de remplir un stade de 33 959 places pour une belle fête du hockey comme celle que les partisans d’ottawa viennent de célébrer. Maintenant, place à la difficile routine du Centre Canadian Tire à Kanata, de plus en plus boudé par les amateurs.

Le propriétai­re Eugene Melnyk se démène pour garder la franchise à flot, mais sa patience a des limites. Bluffe-t-il quand il évoque la possibilit­é d’un déménageme­nt ? Il assure que non, car même le projet d’un nouvel aréna au centre-ville demeure incertain.

Sa sortie en pleine fête du centenaire ramènera-t-elle les amateurs au bercail ? J’en doute. Montrer du doigt l’amateur n’est jamais une bonne stratégie. Et puis le dollar-loisir régresse, un phénomène que l’on observe aussi au Centre Bell depuis quelques mois.

Mais c’est pire à Ottawa. La région se trouve coincée entre deux gros marchés, et les 150 000 fonctionna­ires fédéraux qui y travaillen­t ne peuvent recevoir de billets de faveur. Ça complique les affaires.

« Les Sénateurs ne déménagero­nt pas », a mentionné Gary Bettman avant le match, pour calmer le jeu.

Melnyk n’a pas fait preuve d’un grand timing. Depuis ses propos rapportés vendredi soir, le talk of the town n’était pas le match, mais le spectre d’un déménageme­nt.

Bettman le lui signifiera certaineme­nt derrière des portes closes…

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