Le Journal de Quebec

Québec confiant d’éviter le cauchemar de Montréal

Nouveau système radio pour les services d’urgence

- JEAN-LUC LAVALLÉE

La Ville de Québec n’a pas choisi la même technologi­e que la Ville de Montréal pour son nouveau système d’ondes radio à 25 M$ destiné aux policiers et pompiers, et ce, dans l’espoir d’éviter les problèmes vécus dans la métropole.

Retards dans l’implantati­on du système, ratés multiples, faille de sécurité majeure, fiabilité mise en doute; les problèmes vécus à Montréal par les services d’urgence ont été largement documentés depuis deux ans dans les médias. La facture du SERAM (Système évolué de radiocommu­nication pour l’agglomérat­ion de Montréal) est même passée de 74 M$ à 129 M$.

À Québec, le SERAQ doit être mis en service en 2018. Le système actuel, qui date des années 1980, est en fin de vie et doit obligatoir­ement être remplacé, plaide-t-on. « On a tout mis en place pour ne pas vivre les mêmes problèmes » qu’à Montréal, a confié au Journal le directeur du Service des technologi­es de l’informatio­n (STI) à la Ville de Québec, Martin Caron, qui a tenté de se faire rassurant.

« On est les premiers au Québec à utiliser la technologi­e TETRA pour la sécurité publique. On est allés chercher des joueurs expériment­és là-dedans avec l’appel d’offres qu’on a fait. On fait une gestion de projet très serrée. À date, tout ce qu’on voit nous indique qu’on n’aura pas les problèmes vécus à Montréal et Laval », a-t-il exprimé, rappelant qu’à Montréal, les problèmes sont liés à la technologi­e P25.

LE RISQUE ZÉRO N’EXISTE PAS

La technologi­e TETRA est très répandue en Europe, mais n’a pas encore été éprouvée chez nous. « Dans des projets comme ça qu’on fait une fois aux 25 ans, il n’y a jamais de risque zéro. Je vous mentirais si je vous disais qu’il n’y en a pas, mais on met tout en place pour ne pas que ça arrive », a nuancé M. Caron en entrevue.

Le SERAQ sera utilisé à la fois par les policiers, les pompiers, le service des travaux publics de la Ville et d’autres services qui utilisent les systèmes radio portatifs. Des ententes d’utilisatio­n ont également été conclues avec le RTC et le service de sécurité de l’université Laval.

DONNÉES CRYPTÉES

Les amateurs de balayeurs d’ondes (scanneurs) risquent d’être déçus du choix de la technologi­e TETRA qui compliquer­a leur tâche en raison du niveau de cryptage.

« Avec les anciens réseaux, c’était crypté, mais les protocoles de cryptage puis les façons de faire étaient connus, donc tout le monde pouvait (les contourner) assez facilement », résume M. Caron.

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