Avenir incertain pour les deux silos
Les deux silos blancs construits en 2013 au coût de 20 M$ à l’anse au Foulon n’auraient plus aucune utilité, alors que l’entreprise qui les utilisait a vu son contrat être résilié par Arrimage Québec.
L’administration portuaire a mis fin à son entente la liant avec Rentech, a dévoilé Radio-canada hier. L’entreprise américaine avait pourtant ratifié une entente de 15 ans afin d’y entreposer des granules de bois.
Le partenariat entre Arrimage Québec et Rentech n’aura pas été à la hauteur des attentes. La multinationale prévoyait faire transiter par le port de Québec plus de 450 000 tonnes de granules par année. Or, ce sont plutôt à peine 141 000 tonnes qui y sont passées en 2016, soit moins du tiers des prévisions.
« L’urgence qu’on avait évoquée pour construire les silos n’a jamais été là », déplore le conseiller municipal Jean Rousseau, rappelant l’opacité du processus ayant mené à la construction des silos, qui s’est d’ailleurs fait en catimini, à son avis.
« Je déplore le fait qu’on les ait construits en premier lieu. Maintenant qu’ils sont là, je suis certain que le port va y trouver un autre usage », estime l’élu du district de Cap-aux-diamants.
Justement, l’avenir des deux silos, d’une capacité de 37 000 tonnes chacun, est bien vague. Si quelques granules de bois s’y trouvent possiblement toujours, la vocation future du duo de dômes blancs est indéterminée.
« Il pourrait y avoir des choses intéressantes à explorer, mais on a une vision très 19e siècle de ce qu’est un port. Est-ce que le port peut s’arrimer à une vision qui est plus appropriée au 21e siècle ? L’industrie portuaire gagnerait en respect auprès des citoyens de Québec », croit M. Rousseau.
« COMME UN MYSTÈRE »
Les plans futurs d’arrimage Québec sont inconnus à l’hôtel de ville de Québec. L’attaché de presse du maire Régis Labeaume, Paul-christian Nolin, les qualifie de « mystères ».
« On est sur des terrains qui ne nous appartiennent pas. Pour nous, c’est comme un mystère. Ils sont chez eux, ils peuvent faire ce qu’ils veulent. En même temps, ça relève du port. On regarde ça avec intérêt, mais on n’a aucun pouvoir », affirme-t-il.