Le Journal de Quebec

Les Syriens de Québec surmontent le choc culturel

Des mois après s’être installés, ils regardent maintenant vers l’avenir

- ARNAUD KOENIG-SOUTIÈRE

Des familles syriennes surmontent, lentement mais sûrement, le choc culturel et la barrière linguistiq­ue auxquels ils ont été confrontés depuis leur arrivée en sol québécois.

Débarquée à Québec le 15 décembre 2016, la famille Alali était confrontée à un défi de taille à son arrivée en sol québécois : l’apprentiss­age d’une nouvelle langue.

« Oui c’est difficile ! », a confié Ahmoud, rencontré par Lejournal à l’occasion de la fête de Noël du Centre multiethni­que de Québec. Le jeune homme de 17 ans se sent néanmoins suffisamme­nt à l’aise pour servir d’interprète à son père Zakarya, qui est encore à se familiaris­er avec les rudiments de la langue de Molière.

BARRIÈRE LINGUISTIQ­UE

Pour le paternel, le choc culturel particuliè­rement frappant s’ajoute à la barrière linguistiq­ue, notamment en raison de l’absence de l’esprit communauta­ire auquel il était habitué.

« Ce n’est pas très facile. La culture est différente. On aime beaucoup parler avec tout le monde. À l’école, au café… C’est la partie la plus difficile », exprime Zakarya, par l’intermédia­ire de son fils.

QUESTION DE TEMPS

Malgré les nombreuses difficulté­s rencontrée­s, les deux familles avec qui Le Journal a discuté ne perdent pas le sourire. Certaines réalités québécoise­s sont cependant plus difficiles à intégrer.

« La première chose, c’est la météo ! Il y a beaucoup de neige. Notre famille vient d’un pays plus chaud », indique Nisreen, une jeune femme de 21 ans arrivée il y a neuf mois.

« Tout est mieux ici. Mais la chose qu’on trouve difficile, c’est que le reste de notre famille demeure là-bas », s’attriste-t-elle, alors que deux de ses soeurs et un frère sont toujours en Turquie.

Les premiers mois derrière eux, les jeunes Syriens se penchent maintenant vers l’avenir. Nisreen aimerait devenir infirmière. Sa soeur Nareen, 16 ans, veut poursuivre ses études jusqu’à l’université. Ahmoud Alali, lui, souhaite redonner au milieu communauta­ire, où il s’implique déjà comme bénévole.

Mais avant, ce sera l’occasion pour certains de passer un premier temps des Fêtes tout en blanc.

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PHOTO ANNIE T. ROUSSEL La famille Alali passera son deuxième temps des Fêtes au Québec.
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PHOTO ANNIE T. ROUSSEL Rencontrés à la fête de Noël du Centre multiethni­que de Québec, Nasreen, Mahmoud et Nasja poursuiven­t leur apprentiss­age du français.

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