À peine quatre chiens prêts pour l’adoption
La plupart des 46 bêtes arrivées de Corée du Sud la semaine dernière sont encore craintives
Presque aucun des 46 chiens qui devaient finir en viande canine en Corée du Sud n’est prêt à se trouver une nouvelle famille au Québec.
Seulement quatre chiens de la SPCA de Montréal pourront assurément être adopté aujourd’hui. Les autres sont encore beaucoup trop craintifs pour quitter leur chenil.
« Les chiens qui sont prêts reconnaissent les gens qu’ils côtoient tous les jours et vont vers eux », rapporte la coordonnatrice aux relations de presse de la SPCA de Montréal, Anita Kapuscinska.
Parmi eux, il y a Swifty, un chien de deux ans qui est tout de suite sorti du lot.
« Il voulait déjà se faire coller un jour seulement après son arrivée, dit une bénévole de l’organisme, Jessica Nichol. Il adore courir d’un bout à l’autre de la cour. »
Signe que ce chien asiatique est prêt pour une famille québécoise, la comportementaliste qui l’a rencontré a même écrit dans son rapport qu’il adorait la neige.
PEUR DE SORTIR
Les autres chiens sont beaucoup moins enjoués que Swifty.
À Montréal, trois n’osent toujours pas sortir du transporteur dans lequel ils sont arrivés. Leur porte reste ouverte pour les aider à s’acclimater.
« Quand les chiens qui sont prêts vont être partis, ça va nous donner encore plus de temps pour socialiser les cas plus difficiles », croit Mme Kapuscinska.
PROBLÈMES DE SANTÉ
Certains ont des problèmes de santé complexe, comme Billy de la SPCA Laurentides-labelle, qui a la mâchoire si croche qu’une dent sort de sa gueule en permanence.
« Les vétérinaires ont constaté que son palais était complètement fendu, témoigne la directrice générale, Corinne Gonzalez. Il a aussi les jambes très courtes à cause de problèmes aux genoux. On dirait qu’il est accroupi en permanence. »
Ce mélange de jindo et de samoyède devra rester encore plusieurs semaines dans son refuge, le temps que les vétérinaires trouvent comment guérir ses pattes.
Les 16 pitous de la SPCA de Montréal ont été stérilisés et vermifugés.
Des vétérinaires et des spécialistes en comportement canin les ont rencontrés pour bien préparer les familles à ce qui les attend.
« Même ceux qui vont mieux sont encore très nerveux. Alors ils doivent trouver des familles sans animaux et sans enfants, explique Mme Kapuscinska. Ils ne sont pas non plus de bons chiens d’appartement, parce qu’ils jappent beaucoup. »
Pour réussir leur adoption, les nouvelles familles devront miser sur le renforcement positif et la patience.