Les multinationales s’arrachent les camions Tesla
Dévoilés il y a un mois avec grand bruit en Californie, les camions Tesla Semi d’elon Musk charment déjà les multinationales de ce monde, qui se les arrachent littéralement avant même d’en connaître le prix.
« Ça va changer complètement la donne. C’est un peu étonnant que Tesla ait attaqué le marché des longues distances plutôt celui du transport urbain de plus courtes distances », observe Stéphane Pascalon, président du Club Tesla Québec. Les premiers camions seront livrés en 2019.
UN MARCHÉ LUCRATIF
Elon Musk a peut-être flairé la bonne affaire. Ce type de camion devrait coûter entre 200 000 et 300 000 $ l’unité. C’est un marché lucratif.
Pepsi en a déjà réservé une centaine. Le distributeur alimentaire Sysco en a mis de côté 50. Le brasseur de bière de la célèbre Budweiser, Anheuser-busch, une quarantaine.
Walmart a mis la main sur une quinzaine, dont plus de 10 doivent circuler sur les routes du pays. Loblaws, qui veut électrifier son transport routier d’ici un peu plus de dix ans a en aussi, réservé 25.
Leur popularité est si grande qu’il faut payer quatre fois plus cher (près de 26000 $) pour réserver un camion de Tesla alors qu’il en coûtait que 6500 $ seulement au départ.
EFFET DOMINO
Selon le président du Club Tesla Québec, l’arrivée de ces camions électriques sur nos routes va favoriser l’ajout d’infrastructures de recharge ici.
« Les batteries des camions ont des puissances de charge complètement incroyables », note-t-il.
M. Pascalon estime que les propriétaires de voitures électriques profiteront amplement de ce réseau bonifié.
Certains soulèvent par ailleurs des questions sur les promesses de Tesla. Une équipe de la prestigieuse université Oxford en Angleterre a fait valoir que l’énergie nécessaire pour recharger un seul camion Tesla équivaut à celle de 4000 maisons.
D’autres mettent ouvertement en doute l’autonomie du véhicule, deux fois moins grande que celui au diesel.
Pour l’instant, les acheteurs du camion ne se posent pas trop de questions.