Plus rien ne va
Sérieusement, ça ne va pas pour les penseurs du Canadien, qu’il s’agisse de Geoff Molson, Marc Bergevin ou Claude Julien.
Plus rien ne va pour les décideurs, ceux qui conseillent Bergevin. Je pense notamment à Rick Dudley et les autres, parce que les résultats ne sont pas de nature à rassurer les partisans de l’équipe sur la clairvoyance de l’organisation.
Et il y a les performances de Max Pacioretty, de Jonathan Drouin et d’alex Galchenyuk qui n’améliorent pas les choses.
Bon, on va être clair, personne n’a contesté le départ de Mikhaïl Sergachev pour Tampa Bay. C’était le prix à payer pour obtenir un joueur de haut niveau en attaque. Jonathan Drouin venait de connaître une bonne saison avec le Lightning, donc Bergevin et son groupe ne pouvaient laisser passer une telle opportunité.
De leur côté, les gens du Lightning recherchaient un jeune défenseur talentueux pour préparer les prochaines années. Ils avaient également la certitude que Brayden Point allait remplacer Drouin sans aucun problème. Le dernier constat : Point a marqué 14 buts et a inscrit 31 points jusqu’ici. Sergachev a une fiche de 8 buts et 15 aides pour 23 points et un différentiel de +12.
D’accord, le Lightning est nettement supérieur au Canadien. Par conséquent, la progression d’un jeune joueur est beaucoup plus rapide dans un environnement propice.
MANQUE DE JUGEMENT
Cependant, ça n’explique pas qu’on ait muté Drouin au centre avec toutes les responsabilités qui incombent à un joueur occupant cette position. Trop de responsabilités pour un joueur habitué à patrouiller soit le flanc gauche ou le flanc droit, et les conclusions jusqu’ici, c’est que les penseurs se sont trompés en cherchant à camoufler leur manque de jugement. Peut-on dénicher un joueur de centre de haut calibre?
Et ce n’est pas terminé. Pendant tout ce temps, P.K. Subban et Alexeï Emelin forment un duo qui a gagné la confiance de Peter Laviolette chez les Predators de Nashville.
Alexander Radulov apporte une nouvelle dimension à l’attaque des Stars de Dallas pendant qu’à Montréal, l’équipe est au neutre. Andreï Markov se débrouille bien dans la KHL.
Je veux bien croire qu’un directeur général doit composer avec un plafond salarial, alors que fait-il avec 8 millions $ dans ses coffres?
J’entends Bergevin dire qu’il est difficile de compléter des transactions dans cette ligue. Ah oui! Comment expliquer l’acquisition de Kyle Turris par Nashville, l’arrivée de Ryan Johansen, il y a quelques saisons? Derick Brassard, Mika Zibanejad, Derek Stepan, Adam Henrique, Brayden Schenn sont pourtant des joueurs de centre qui ont trouvé une nouvelle adresse.
Taylor Hall était disponible. Jordan Eberle également. Qu’a-t-on payé pour les deux joueurs? Les Oilers sont incapables de combler le départ des deux joueurs.
Peut-être devra-t-on réaliser qu’il faudra bien, éventuellement, évaluer les effectifs avec plus de rigueur… en s’arrêtant longuement sur le leadership.
TOUTE VÉRITÉ N’EST PAS BONNE À DIRE
Eugene Melnyk a raison. Aucun propriétaire ne désire engloutir des millions de dollars dans une entreprise sportive. Sur ce plan, ses commentaires sont justes.
Mais le moment choisi pour menacer les partisans des Sénateurs d’ottawa de déménager l’équipe était une très mauvaise décision. Pas dans le cadre des festivités marquant le 100e anniversaire de la Ligue nationale.
Le commissaire Gary Bettman a bien voulu s’interposer en soulignant que les Sénateurs n’allaient nulle part. Une remarque pour apaiser la colère des partisans… mais Melnyk n’en a rien à cirer des propos de Bettman. C’est son argent, son investissement. Point.
Si une occasion d’affaires se présente, il va écouter.
Et présentement, son entreprise ne fonctionne pas comme il le désire. Cette situation n’est pas sans compliquer le boulot de Pierre Dorion, le directeur général. Le départ de Kyle Turris est lié à la situation financière de l’entreprise. La perte de Marc Methot également.
Aussi, on murmure en coulisses que les Sénateurs pourraient bien échanger Mike Hoffman dans les prochaines semaines. Éventuellement, Dorion aura besoin de dollars pour satisfaire les joueurs dont les contrats viendront à échéance dans les deux prochaines années.
Il lui faudra un camion de la Brink’s pour transporter le contrat d’erik Karlsson, mais aura-t-il l’occasion d’en trouver un ?
Melnyk sait très bien qu’il sera pris entre l’arbre et l’écorce. Il serait étonnant qu’il dépense une fortune pour Karlsson sans avoir la garantie que les gradins seront remplis à chaque match. Cette équation ne lui plaît pas. Y a-t-il une alternative ? Oui, celle qu’il a laissé miroiter, au mauvais moment direz-vous, et je suis d’accord, mais qui reflète bien la réalité.