Price et les médias…
Le gardien a monopolisé l’attention pour ses réponses courtes après le match à Ottawa
VANCOUVER | Carey Price incarne le visage du Canadien, il est aussi l’une des images fortes de la LNH. Il s’inscrit dans la catégorie des Sidney Crosby, Jonathan Toews, Alex Ovechkin ou Connor Mcdavid. Le CH et la LNH cherchent à vendre leur produit par l’entremise de ses grandes étoiles.
Il y a toutefois un endroit où Price ne comprend pas toujours son rôle et c’est dans ses relations avec les médias. Après la défaite de 3 à 0 lors de la Classique du centenaire au TD Place d’ottawa, samedi, le numéro 31 a détonné avec des réponses expéditives, refusant de parler directement de la rencontre, mais préférant parler de l’expérience en plein air.
Encerclé par une dizaine de journalistes, une scène des plus typiques pour lui, le gardien originaire d’anahim Lake a fait la vie dure au collègue de RDS Patrick Friolet.
Questionné sur l’effort collectif de l’équipe dans cette autre défaite gênante, Price a surpris avec sa réplique.
« J’ai eu beaucoup de plaisir », a-t-il répondu.
Friolet, un journaliste des plus crédibles, l’a ensuite relancé en lui demandant de revenir sur le résultat final.
« Nous avons perdu. Nous avons perdu », a fini par répondre Price.
Celui-ci n’avait absolument rien à se reprocher pour ce revers dans le froid au parc Lansdowne. Mais il aurait pu imiter ses coéquipiers Max Pacioretty, Phillip Danault ou Paul Byron en analysant ce match avec plus de sérieux.
À la défense de l’homme masqué du CH, il a retrouvé son calme et ses sens après le départ des nombreuses caméras. Avec l’auteur de ces lignes, avec le vénérable Pat Hickey de la Gazette et Arpon Basu du site Athlétique Montréal, Price s’est montré un brin plus généreux dans ses réponses.
CHAT ÉCHAUDÉ...
Depuis ses débuts dans la LNH en 20072008, Price a toujours entretenu une relation amour-haine avec les médias. Et pas uniquement ceux de Montréal. Il y a eu les histoires du « chill out » après les huées des partisans lors d’un simple match préparatoire en septembre 2010 et celle de mai 2013 où il avait dit qu’il se sentait comme un « hobbit » dans un trou.
En faisant référence à un « hobbit », Price avait exprimé son manque d’anonymat dans la fournaise montréalaise. Mais cette déclaration avait pris des proportions gigantesques.
Plus récemment, Price s’est refermé avec les médias après un début de saison plus clément. À son retour de sa blessure au bas du corps, le gardien étoile a opté pour la stratégie du silence. Il se présente dans le vestiaire de l’équipe, surtout après les rencontres, mais il ne s’éternise pas devant les journalistes.
Durant son absence, il y a eu une multitude de rumeurs à son égard. Les bruits ont pris une telle proportion que son épouse, Angela Price, a senti le besoin de remettre les pendules à l’heure lors d’une publication sur Instagram.
« Pour être claire, je ne demande pas le divorce, je ne menace pas de le faire et je ne veux pas quitter Montréal », a-t-elle écrit dans la légende de sa photo publiée le 21 novembre dernier.
« Juste au cas où ça intéresserait quelqu’un, les rumeurs ont été plutôt divertissantes ! » a-t-elle ajouté.
Quatre jours après la sortie de sa femme, Price a renoué avec l’action contre les Sabres de Buffalo. Depuis ce jour, il a choisi d’en dire le moins possible aux journalistes, mais par le fait même aux partisans aussi.
Chat échaudé craint l’eau froide. C’est exactement sa mentalité.
APRÈS LE FROID, LA PLUIE
Le CH a mis le cap sur Vancouver au lendemain du match dans la capitale nationale. Pour Price, il s’agira d’un retour dans sa province natale. L’an dernier, il a gagné ses deux duels contre les Canucks, signant des victoires de 3 à 0 et 2 à 1 en prolongation.
« C’est toujours plaisant de retourner près de la maison, je verrai ma famille et des amis, a affirmé le gardien. J’aime jouer à Vancouver. »
S’il faisait près de -20o Celsius à Ottawa, il fait un peu plus chaud à Vancouver, mais il pleut sans arrêt.