Le Journal de Quebec

DE « MAIRE À VIE » À CRIMINEL

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Gilles Vaillancou­rt a été élu pour la première fois comme conseiller municipal du district de Laval-des-rapides en 1973.

Il est devenu maire en juin 1989 après le départ de Claude Ulysse Lefebvre.

À la tête du parti PRO des Lavallois, il a été réélu sans opposition sérieuse lors des 6 élections municipale­s suivantes. Cela lui valait le surnom de « maire à vie ».

Il a démissionn­é le 9 novembre 2012, sentant la soupe chaude, alors que l’unité permanente anticorrup­tion (UPAC) multipliai­t les perquisiti­ons dans le cadre d’une enquête criminelle au sujet de son administra­tion.

Il a été arrêté, avec 36 autres personnes, le 9 mai 2013. Selon la poursuite, l’ex-maire aurait dirigé un véritable empire criminel pendant une quinzaine d’années. Sous sa gouverne, des cartels d’entreprene­urs en constructi­on et de firmes de génie-conseil se seraient partagé la presque totalité des contrats publics octroyés par la ville de Laval. En retour, ces firmes devaient verser une ristourne de 2 % en argent comptant pour la caisse du PRO des Lavallois.

Il a plaidé coupable le 1er décembre 2016 à des accusation­s de fraude, complot et abus de confiance et a été placé en détention immédiate.

Selon la Commission des libération­s conditionn­elles, il est impossible de savoir exactement combien Vaillancou­rt a volé. Toutefois, l’ex-maire a remis 8,6 M$ en avouant sa culpabilit­é. Une partie de cette somme se trouvait dans des comptes en Suisse.

Parmi les 37 personnes arrêtées, seul l’entreprene­ur Tony Accurso n’en a pas encore fini avec la justice. Il a plaidé non coupable et a subi un premier procès cet automne, procès ayant avorté par surprise à la toute fin parce qu’une membre du jury a été contaminée par des Informatio­ns venues de l’extérieur. Accurso devra revenir en cour au début janvier pour fixer la date d’un second procès.

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