Le Journal de Quebec

LES AUTOBUS CAUSENT DE LA CONGESTION

Il ne faut surtout pas en ajouter dans les rues de Québec

- STÉPHANIE MARTIN

Les autobus ne suffisent plus à la tâche, à Québec, sur les grandes artères aux heures de pointe et contribuen­t même à empirer la congestion, constate le RTC.

Les investisse­ments réalisés dans les années 2000 ont donné « un peu de souffle » au Réseau de transport de la Capitale (RTC), a expliqué en comité plénier hier son directeur général, Alain Mercier. « Ça nous a donné un bon 15 ans d’élan. » Mais ils ne suffiront plus, insiste-t-il.

« On sait qu’à la côte d’abraham, on arrive à la fin. René-lévesque, les voies réservées sont à capacité. Dans le secteur Laurier, on arrive à la fin de notre capacité de se donner de l’air. Si on ne fait pas autre chose, on va juste continuer dans notre congestion et il y a un moment qui va arriver où on ne pourra plus transporte­r plus de monde. »

« ÇA NE MARCHE PLUS »

Le maire Régis Labeaume abonde dans le même sens et affirme que l’investisse­ment a atteint sa limite. « Ça va coûter beaucoup plus cher pour aller chercher de nouveaux clients dorénavant. [...] Une fois qu’avec des autobus articulés tu atteins l’optimum que tu peux faire, tu tombes dans le transport structuran­t, c’est évident. »

Il attaque au passage la solution préconisée par le chef de l’opposition Jean-françois Gosselin, qui martèle que l’autobus est ce qu’il y a de mieux pour Québec parce qu’on peut ajouter des véhicules selon la demande. « C’est simple de dire qu’on ajoute des autobus, ça veut dire que tu ne te creuses pas ben ben la tête pour savoir comment ça devrait fonctionne­r, assène le maire. Ajouter des autobus à la queue leu leu, on le sait que ça ne marche plus. Ça n’améliore pas le système. C’est une pensée très simpliste. »

GOSSELIN SCEPTIQUE

Jean-françois Gosselin n’accepte pas cet argument. Il ne croit pas que les autobus du RTC s’agglutinen­t les uns derrière les autres sur les grandes artères, causant ainsi encore plus de congestion. « Je n’embarque pas là-dedans. »

Il se demande comment un réseau structuran­t pourrait faire une différence. « Si je compare l’autobus avec ce qu’ils sont sur le point de nous proposer, un transport structuran­t, je ne vois pas comment ça va améliorer. Je demande à être convaincu. » Quand on lui fait remarquer que la capacité d’une rame de tramway est plus grande que celle d’un autobus, M. Gosselin émet des doutes. « Ça reste à être démontré. »

CAPACITÉ TRIPLE

Le tramway « a une capacité qui est presque le triple d’un bus articulé ordinaire », rétorque le président du RTC, Rémy Normand.

« Je l’invite à venir sur René-lévesque avec moi aux heures de pointe. Ou dans la côte d’abraham. Sur le boulevard Laurier aussi. Il y a des endroits dans la ville où tout le monde qui a des yeux pour voir constate qu’on se congestion­ne nous-mêmes. »

 ??  ??
 ??  ??
 ?? PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈR­E ?? Selon le maire Régis Labeaume, le réseau du RTC est arrivé à « la fin d’un cycle » et il faut passer au mode de transport structuran­t pour augmenter le nombre de déplacemen­ts et réduire la congestion.
PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈR­E Selon le maire Régis Labeaume, le réseau du RTC est arrivé à « la fin d’un cycle » et il faut passer au mode de transport structuran­t pour augmenter le nombre de déplacemen­ts et réduire la congestion.

Newspapers in French

Newspapers from Canada