Francoeur doit s’excuser, dit Fournier
Les allégations de trafic d’influence et de fraude envers le leader parlementaire se sont avérées non fondées
Victime d’allégations non fondées de trafic d’influence, Jean-marc Fournier appelle Yves Francoeur à s’excuser.
« Le minimum serait qu’il soit dans les médias dans les prochaines heures et qu’il s’excuse d’avoir propagé de fausses allégations, à la limite qu’il explique ses gestes », a lancé le leader parlementaire du gouvernement Couillard au cours d’un point de presse à Québec.
BLANCHI
Jean-marc Fournier a été blanchi par une enquête d’une équipe mixte après que le président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, Yves Francoeur, ait formulé dans les médias des allégations de fraude et de trafic d’influence contre lui et un autre élu libéral.
Le président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, Yves Francoeur, nommait Jean-marc Fournier et l’ex-ministre Raymond Bachand dans sa déclaration aux policiers à l’effet qu’une enquête sur deux élus avait été bloquée à la suite de pressions politiques (voir autre texte). Monsieur Bachand a rapidement été exonéré de tous soupçons, puisque le policier l’avait confondu avec l’ex-ministre Claude Béchard, décédé en 2010.
RÉPUTATION
Loin de s’excuser, la Fraternité a publié un communiqué laconique mardi pour affirmer qu’yves Francoeur « prend acte de la conclusion de ladite enquête » et qu’il n’accordera aucune entrevue.
Le leader du gouvernement estime que les propos d’yves Francoeur nuiront à sa réputation de façon durable. « Avec la force de Google, on n’efface rien, et tout ce qui a été écrit, tout ce qui a été dit reste là, même s’il n’y a rien pour soutenir cela », souligne-t-il.
Malgré tout, Jean-marc Fournier affirme qu’il n’envisage pas de poursuites judiciaires, « pour l’instant », et refuse de se prononcer sur la capacité d’yves Francoeur à demeurer en poste.
De plus, il se dit en réflexion sur la possibilité de se porter à nouveau candidat en 2018, après avoir été échaudé par cette histoire. L’affaire Francoeur a laissé « une marque », affirme-t-il.
Pour sa part, l’ex-ministre Raymond Bachand jongle avec l’idée de porter plainte au Commissaire à la déontologie policière.
« Ce que je trouve épouvantable, c’est qu’un chef syndical policier accuse le système de justice d’être corrompu », a-t-il commenté.
Il se demande si le Commissaire a juridiction sur Yves Francoeur dans cette affaire.
POLICIER OU CHEF SYNDICAL ?
« Est-ce qu’il s’est prononcé à titre de chef syndical quand il a fait l’entrevue avec Paul Arcand et qu’il a fourni sa déclaration écrite, ou s’il s’est prononcé en tant que policier qui avait de l’information qu’il transmettait… faussement ? », s’interroge-t-il.
« Dans mon cas, il y avait erreur sur la personne, je n’y étais pas, ajoute l’ex-ministre. Si je comprends bien, aujourd’hui, tant mieux pour Claude Béchard aussi, car il n’y avait aucun fondement sur ça. » – Avec la collaboration
de Robert Plouffe