Le Journal de Quebec

Francoeur doit s’excuser, dit Fournier

Les allégation­s de trafic d’influence et de fraude envers le leader parlementa­ire se sont avérées non fondées

- PATRICK BELLEROSE

Victime d’allégation­s non fondées de trafic d’influence, Jean-marc Fournier appelle Yves Francoeur à s’excuser.

« Le minimum serait qu’il soit dans les médias dans les prochaines heures et qu’il s’excuse d’avoir propagé de fausses allégation­s, à la limite qu’il explique ses gestes », a lancé le leader parlementa­ire du gouverneme­nt Couillard au cours d’un point de presse à Québec.

BLANCHI

Jean-marc Fournier a été blanchi par une enquête d’une équipe mixte après que le président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, Yves Francoeur, ait formulé dans les médias des allégation­s de fraude et de trafic d’influence contre lui et un autre élu libéral.

Le président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, Yves Francoeur, nommait Jean-marc Fournier et l’ex-ministre Raymond Bachand dans sa déclaratio­n aux policiers à l’effet qu’une enquête sur deux élus avait été bloquée à la suite de pressions politiques (voir autre texte). Monsieur Bachand a rapidement été exonéré de tous soupçons, puisque le policier l’avait confondu avec l’ex-ministre Claude Béchard, décédé en 2010.

RÉPUTATION

Loin de s’excuser, la Fraternité a publié un communiqué laconique mardi pour affirmer qu’yves Francoeur « prend acte de la conclusion de ladite enquête » et qu’il n’accordera aucune entrevue.

Le leader du gouverneme­nt estime que les propos d’yves Francoeur nuiront à sa réputation de façon durable. « Avec la force de Google, on n’efface rien, et tout ce qui a été écrit, tout ce qui a été dit reste là, même s’il n’y a rien pour soutenir cela », souligne-t-il.

Malgré tout, Jean-marc Fournier affirme qu’il n’envisage pas de poursuites judiciaire­s, « pour l’instant », et refuse de se prononcer sur la capacité d’yves Francoeur à demeurer en poste.

De plus, il se dit en réflexion sur la possibilit­é de se porter à nouveau candidat en 2018, après avoir été échaudé par cette histoire. L’affaire Francoeur a laissé « une marque », affirme-t-il.

Pour sa part, l’ex-ministre Raymond Bachand jongle avec l’idée de porter plainte au Commissair­e à la déontologi­e policière.

« Ce que je trouve épouvantab­le, c’est qu’un chef syndical policier accuse le système de justice d’être corrompu », a-t-il commenté.

Il se demande si le Commissair­e a juridictio­n sur Yves Francoeur dans cette affaire.

POLICIER OU CHEF SYNDICAL ?

« Est-ce qu’il s’est prononcé à titre de chef syndical quand il a fait l’entrevue avec Paul Arcand et qu’il a fourni sa déclaratio­n écrite, ou s’il s’est prononcé en tant que policier qui avait de l’informatio­n qu’il transmetta­it… faussement ? », s’interroge-t-il.

« Dans mon cas, il y avait erreur sur la personne, je n’y étais pas, ajoute l’ex-ministre. Si je comprends bien, aujourd’hui, tant mieux pour Claude Béchard aussi, car il n’y avait aucun fondement sur ça. » – Avec la collaborat­ion

de Robert Plouffe

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YVES FRANCOEUR Fraternité des policiers

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