Le Journal de Quebec

Sommet sur la crise nord-coréenne à Vancouver

La ministre Chrystia Freeland en a fait l’annonce hier au côté de son homologue américain Rex Tillerson

- MAXIME HUARD

Le Canada tiendra conjointem­ent avec les États-unis un sommet de représenta­nts étrangers sur la menace nord-coréenne le 16 janvier prochain, à Vancouver.

Seule une solution diplomatiq­ue sera sur la table, a insisté la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, hier soir, écartant des discussion­s sur l’option militaire.

« Nous croyons fermement qu’une approche diplomatiq­ue est nécessaire, essentiell­e, et possible. […] Pendant notre réunion à Vancouver, nous parlerons d’une [solution] diplomatiq­ue », a-t-elle affirmé en point de presse à Ottawa, au terme d’une journée de réunion avec le secrétaire d’état américain, Rex Tillerson.

PREMIÈRE POUR TILLERSON

Le chef de la diplomatie américaine en était à sa première visite officielle au Canada.

Présenté comme une démonstrat­ion de « solidarité internatio­nale », le sommet de Vancouver fait partie d’une campagne de pression pour que la Corée du Nord abandonne son programme nucléaire, ont affirmé les deux homologues.

« Nous voulons envoyer le message suivant : nous ne vous accepteron­s pas comme une nation nucléaire. Nous voulons la dénucléari­sation totale, complète et vérifiable de toute la péninsule coréenne », a déclaré M. Tillerson.

Le régime de Kim Jong-un a testé à la fin novembre un nouveau missile balistique interconti­nental qui, selon Pyongyang, met « la totalité du continent américain » à sa portée.

Après le tir, la ministre Freeland avait indiqué avoir entrepris des démarches dans le but d’accueillir ses homologues pour discuter du dossier.

QUINZAINE DE NATIONS

Jusqu’à présent, l’événement pourrait regrouper une quinzaine de nations. Le groupe comprend les pays ayant envoyé des troupes lors de la guerre de Corée dans les années 50, comme le RoyaumeUni, l’australie et la Nouvelle-zélande, ainsi que d’autres nations comme l’inde ou la Suède, jugées importante­s dans la résolution du conflit.

Washington semble vouloir tirer profit de la réputation pacifiste du Canada pour calmer les esprits et faire progresser les discussion­s avec la Corée du Nord, constate Vincent Boucher, chercheur à l’observatoi­re sur les États-unis de la Chaire Raoul-dandurand.

« Le Canada ne peut évidemment pas régler seul la crise nord-coréenne. Mais il peut adopter un rôle de médiateur à l’internatio­nal », commente l’expert. Il rappelle qu’ottawa avait agi de la sorte en accueillan­t des discussion­s entre Cuba et les États-unis en 2013 et 2014.

 ?? PHOTO AFP ?? Le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, a rencontré à Ottawa hier la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland.
PHOTO AFP Le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, a rencontré à Ottawa hier la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland.

Newspapers in French

Newspapers from Canada