Le Journal de Quebec

Sur l’affaire Salvail et le Québec d’aujourd’hui

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Je souhaite revenir sur cette triste histoire Salvail. Des histoires comme la sienne sont fréquentes dans le milieu gai. Mais pour être franc, la nature de l’homme étant ce qu’elle est, ça se passe pareil dans tous les milieux, qu’ils soient hétéros ou gais.

L’affaire n’est pas pire parce qu’il s’agit d’éric Salvail. Ce bonhomme-là a quand même construit un mini empire à partir de rien. Il faut lui donner ça. Ce n’est pas un mécréant ou un lâche. Encore moins un tueur sadique. Même si, en admettant que tout soit vrai à 100 %, il est allé trop loin, il ne s’est pas non plus attaqué à des enfants vulnérable­s?

Je n’endosse pas les valeurs d’une société qui n’est régie que par le sexe, mais on a tort de crucifier cet homme comme s’il avait assassiné un tas de personnes. Certains tueurs sadiques ont eu plus de sympathie de la part des Québécois que ce garçon pour ses petites fautes. La justice et le peuple frappent dessus comme s’il avait commis un crime. On dit d’un vrai criminel « … qu’il est malade et qu’il faut le comprendre ». Mais dans le cas de Salvail, on veut l’achever.

Est-ce qu’on nous a dit toute la vérité? Et la vérité parfois va dans les deux sens. Il n’y a pas qu’une victime et un coupable. Les deux ont concouru à poser les gestes. Il y a deux côtés à une médaille. Si Éric Salvail a besoin d’aide pour réguler sa vie sexuelle, je lui souhaite d’en trouver. Mais tant qu’à moi, il y en a une méchante gang qui en aurait besoin. Ne pensez-vous pas qu’au Québec, on a perdu le sens des proportion­s? Ne pensez pas que j’endosse ses comporteme­nts disgracieu­x, mais y’a quand même une limite à frapper sur quelqu’un comme on le fait sur lui. Sachez que je vous dis tout ça et que je pense comme ça, même si je ne suis pas gai. Jean P.

Je suis comme vous bien triste qu’éric Salvail, après avoir travaillé si fort pour construire sa carrière et sa maison de production, en soit rendu là. Mais en dépit de mon empathie pour ses réalisatio­ns, je ne puis fermer les yeux sur une conduite aussi inappropri­ée que celle qu’il a eue avec de nombreux hommes. Loin d’être un acharnemen­t, le fait de dire haut et fort que ce genre de conduite est inacceptab­le en tout temps et de la part de qui que ce soit, ça donne le message que désormais ici un tel comporteme­nt est prohibé et sera sujet à sanction s’il se produit.

Concernant le port du niqab

Chère Louise, nous élisons des députés pour siéger au gouverneme­nt pour nous représente­r. Nous attendons donc d’eux qu’ils soient aptes à le faire et surtout disposés à agir en notre nom. Mais avez-vous remarqué que quand vient le temps de mettre les lois en applicatio­n, ils ont l’air de petits enfants de cinq ans?

Moi, j’ai une propositio­n à leur faire. Pourquoi n’exigent-ils pas de nos immigrants qu’ils étudient notre code civil qui leur donnerait une bonne idée de nos lois? Ainsi, ils sauraient qu’ils doivent comme nous pratiquer leur religion à la maison. Ils apprendrai­ent aussi que nous ne sommes pas, contrairem­ent à ce qu’ils semblent croire, difficiles d’arrangemen­ts.

Par contre, ils sauraient aussi qu’ils doivent nous respecter s’ils veulent devenir citoyens à part entière. En conséquenc­e, leur niqab, ils peuvent le porter à la maison!

F. G.

Il n’y a pas que les immigrants qui devraient être soumis à l’apprentiss­age de nos lois. Les citoyens de souche aussi et vous, en particulie­r. Sachez qu’en vertu de la Loi canadienne sur les droits de la personne, personne ne peut empêcher quiconque de pratiquer sa religion à sa guise. Le port du niqab étant un geste religieux, il ne peut par conséquent être interdit dans l’espace public.

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